Terra Nova : un faux pas pour Spielberg?

Il n'y a pas si longtemps que ça, je suis tombé sur cet article, écrit par Alain Carraze. Ce gars gère un blog de séries TV sur Yahoo. Franchement, j'espère qu'il n'est pas payé pour faire cela, car la plupart de ses articles, je les ai lus quelques jours auparavant sur d'autres sites, avec d'autres mots et signés par d'autres personnes. Bref, c'est le genre de trucs que je regarde en attendant que mon thé refroidisse, histoire de faire quelque chose. Rien de plus.
Le m'sieur a décidé aujourd'hui de faire un bilan de la série Terra Nova, dont la première saison s'est terminée il y a quelques semaines déjà. Replaçons les choses dans leur élément... Il s'agit d'une série diffusée par la Fox, avec aux commandes un certain Stevel Spielberg (ouais, je sais, il n'est pas très connu ce type-là...!). L'intrigue repose autour d'une famille, vivant dans un futur où la Terre est en train de mourir à cause de la pollution, devenue un vrai fléau pour la société. Pour le salut de l'humanité, un projet scientifique permet à quelques familles élues de quitter cette horreur pour s'installer dans un endroit vierge de toute pollution... et de toute présence humaine. Non, pas le Sahara, ni le Cantal, juste la planète Terre il y a plusieurs centaines de millions d'années. La famille Shannon fait partie de ces heureux élus, et les voilà arrivant dans une colonie nommée Terra Nova, faisant connaissance avec la flore et surtout la faune de l'époque. Oh, rien de très méchant, juste quelques dinosaures...
Hé oui, Spielberg est revenu à l'un de ses premiers amours: ces bons vieux dinos! Le projet a été annoncé en fanfare par la Fox, le pilote a été l'un des épisodes les plus chers de l'histoire de la télévision, la série a été décalée plusieurs fois histoire que les effets spéciaux soient fignolés un maximum... et finalement, Terra Nova a débuté sur les écrans américains le 26 septembre dernier.
Pour résumer l'article que j'ai lu, le "critique" est déçu de cette nouvelle série, pas assez originale à son goût, et souhaite qu'il n'y ait pas de seconde saison. La raison qu'il invoque est simple: Terra Nova a bénéficié de gros moyens, a rencontré un succès certain aux Etats-Unis, mais pas assez important par rapport aux sommes engagées. D'autre part, la série ne serait pas originale. Par conséquent, autant la zapper.
Et là, j'ai rigolé. Encore un qui a parfaitement compris comment fonctionne le système des séries télé aux States (notez l'ironie dans ce propos).
Déjà, ce qu'il faut savoir, c'est que les séries qui marchent le mieux aux Etats-Unis ne sont pas forcément les plus chères à produire. Déjà, dans les 20 séries les plus regardées l'année dernière, 11 sont des séries policières (NCIS en tête), 5 sont des sitcoms plus ou moins réussies, et 4 sont des dramas. La série manquante est Glee, mais je ne sais pas du tout dans quel genre la classer, vu que c'est un peu un OVNI télévisuel. Lost, à l'époque, figurait aisément dans le Top 10. Sinon, ces dernières années, aucune série de science-fiction n'a réussi à amasser autant de télespectateurs. Même X-Files, à sa glorieuse époque, ameutait aux alentours de 15 millions de personnes par épisode mais n'était que la 11ème série la plus regardée du pays.
Pourquoi le genre est délaissée? C'est fort simple, et on peut s'en apercevoir même depuis ici. La majorité des télespectateurs sont des adultes d'un âge assez avancé, essentiellement des femmes même si les hommes ne sont pas en reste. Après tout, on parle bien de la fameuse ménagère de plus de 50 ans. Le soir, là encore ce sont surtout les adultes que l'on retrouve devant la télé, et là on tombe dans les stéréotypes: les hommes plébiscitent tout ce qui est violent et sanguinaire, les femmes tout ce qui fait pleurnicher. On retrouve ainsi nos séries policières, nos séries dramatiques, et malheureusement la télé-poubelle qui est bien souvent un medley des deux. Mais oui, pour moi "Relooking extrême", c'est violent. Il suffit de voir la tête des proches du candidat quand ce dernier les retrouve après avoir été transformé en poupée Barbie, en Ken... ou en un mélange des deux.
La science-fiction, dans tout ça, est loin, très loin derrière. L'an dernier, ainsi, la première série de science-fiction en termes d'audience arrivait en... 52ème position. C'était le remake de V, qui a en plus été annulé sans remords à cause des audiences trop faibles. En 53ème position, on retrouve là encore une série de science-fiction, The Event, qui a été annulée pour les mêmes raisons. Quant à la série fantastique/science-fiction la plus "connue" (Supernatural), elle arrive en 78ème position. Et ne pensez pas qu'il s'agit d'un phénomène de générations: au niveau des 18-49 ans, sur la même période, aucune série de science-fiction n'apparaît dans le Top 40.
Toutefois, il faut relativiser de deux manières. D'une part, le genre SF est quand même plébiscité, en témoigne l'organisation du Comic-Con de San Digeo qui rassemble de plus en plus de séries télé au fil des éditions. D'autre part, les pertes d'audience sont certes plus fortes durant les premiers épisodes, mais elles se stabilisent par la suite. Les amateurs de séries de science-fiction sont des fidèles, tout simplement, en grande partie parce que ces séries sont organisées autour d'une mythologie fascinante mais assez complexe, ce qui fait qu'il est assez difficile de sauter plusieurs épisodes, sous peine de ne plus rien comprendre. Et là, le meilleur exemple récent est encore et toujours Lost: louper un épisode, à la limite, mais trois épisodes sautés et c'est le spectateur qui est cette fois-ci complètement perdu!
Les chaînes de télé sont conscientes que la SF a encore de l'avenir, grâce à un audimat solide sur le long terme. Toutefois, ces séries sont en théorie plus chères à produire, ne serait-ce qu'à cause des effets spéciaux. Hé oui, autant on pouvait imaginer une série de science-fiction sans gros effets spéciaux il y a quelques décennies, autant de nos jours le pari est beaucoup plus risqué. Les gens ne regardeaient sûrement pas The Walking Dead si le maquillage et l'hémoglobine étaient absents, de même que les séries d'envahisseurs seraient assez pitoyables sans vaisseau ni armes/pouvoirs spéciaux (imaginez Heroes sans effets spéciaux... ça devient plutôt Zeroes, ah ah c'était facile). Or, est-ce que cela vaut la peine d'investir des millions dans une série si on sait pertinemment que les audiences élevées ne seront pas au rendez-vous parce que le téléespectateur de base ne raffole pas de la science-fiction? Logiquement, non, pas vraiment.
Ainsi, on retrouve dans les séries de science-fiction récentes la même architecture au niveau des épisodes: le pilote et éventuellement le second épisode grignotent une immense partie du budget, dégoulinent d'effets spéciaux pour accrocher un maximum de spectateurs; les épisodes suivants sont relativement creux et surtout bénéficient d'un budget moindre (il faut bien économiser un peu...); les derniers épisodes de la saison remontent la pente, pour offrir un final là encore explosif, afin de marquer les esprits et d'espérer qui sait une nouvelle saison.
Hé bien, c'est exactement ce qui est arrivé à Terra Nova: l'épisode pilote est incroyablement réussi, digne des meilleurs téléfilms du genre. L'action est au rendez-vous, les effets spéciaux pleuvent et on est charmés. Ensuite, c'est un peu la débandade, avec une succession d'intrigues plus ou moins intéressantes, un développement de personnages succint... bref, le minimum syndical. Les trois derniers épisodes sont par contre beaucoup plus intéressants, le final étant limite à couper le souffle. Ce qui fait qu'on quitte la famille Shannon avec regret, en espérant les voir encore un peu l'an prochain.
Déçu des intrigues? Forcément, mais il ne faut pas oublier un autre élément vital: la série est diffusée sur la Fox. La Fox, c'est la pire des grandes chaînes américaines. C'est celle qui annule des séries formidables et originales, simplement parce qu'elles sont justement un peu trop originales et qu'elles n'intéressent pas la ménagère de plus de cinquante ans ou le beauf du coin. C'est elle qui a voulu mettre un terme à la délirante Futurama, à l'humour potache mais beaucoup plus mature et recherché que les Simpsons. C'est elle qui a abattu également Wonderfalls, une des meilleurs séries fantastiques de la décennie, avec un humour particulier mais hypnotisant, tout simplement parce que la chaîne refusait de croire en une série qui sort des sentiers battus, et qui ne comprenait pas comment une jeune looseuse pouvait réussir à communiquer avec des animaux en plastique. C'est elle enfin qui a annulé LA meilleure série de science-fiction de la décennie: l'immense et excellentissime Firefly, là encore mise à bas parce que la Fox s'est dit qu'une série alliant science-fiction, western et drama n'allait pas vraiment plaire. Résultat: après une campagne incroyable menée par les fans, la série est sortie en DVD et a pulvérisé des records de vente.
C'est donc convenu désormais: pour rester sur la Fox, une série doit être originale sans être trop originale. Et donc Terra Nova a joué la carte de la sécurité.
Mister Carrazé ne lira probablement jamais ce post, mais en gros c'est l'idée que je me fais d'une critique. D'une vraie.
Bilan de la saison télé 2010-2011: Vendredi (6/6)
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Nous terminons cette rétrospective de la saison télé 2010/2011 par le bilan du vendredi. Je sais, en tout cela ne sait que six jours de couverts, mais étant donné que les séries le samedi soir sont une espèce éteinte au pays de l'oncle Sam...
Fringe - 3ème saison
Elle en a fait, du chemin, cette série! Bien qu'elle ne bat pas forcément des records d'audience, elle a un avantage: une base de fans fidèles qui tentent de décrypter le moindre épisode, la moindre révélation afin d'essayer d'anticiper les révélations à venir.
Fringe, c'est un peu du X-Files mélangé à du Lost. Pourtant, au début, ce n'était pas forcément gagné. Je n'ai pas gardé un souvenir impérissable de l'épisode pilote. Il faut dire qu'à l'époque, un nom ne me donnait pas du tout envie de regarder: Joshua Jackson. Le personnage de Pacey a été pendant longtemps celui que je détestais le plus, et je n'étais pas chaud à l'idée de voir l'acteur rabaisser une série avec un potentiel intéressant.
Heureusement, Joshua est un bon acteur, qui avait donc juste un mauvais personnage à l'époque. Petit à petit, la mythologie de Fringe a commencé à se développer, et plus les épisodes défilent, plus on se prend au jeu, et on se demande comment tout ça va se finir.
C'est impossible de résumer brièvement ne serait-ce qu'une saison. Pour cette saison 3, il s'est passé un tas de choses intéressantes, avec quelques découvertes permettant de se remémorer des épisodes précédents avec un point de vue différent. Tout est en mouvement, et chaque personnage a son rôle sur l'échiquier. Ce n'est pas forcément chose évidente dans la plupart des séries actuelles.
Je pense pouvoir dire qu'il s'agit d'une des dernières séries "à suspense" du petit écran. Je me suis retrouvé à attendre impatiemment chaque nouvel épisode, même si l'engouement par rapport à Lost est loin, très loin d'être inégalé.
La principale crainte, à chaque fin de saison, est l'annonce de l'annulation de la série, à cause de ces audiences peu reluisantes. Pourtant, ici la Fox joue la carte de l'intelligence et continue à donner une chance pour une nouvelle saison. Fort heureusement d'ailleurs, vu le final époustouflant de la 3ème saison, laisser les fans sur leur faim aurait été un véritable supplice.
Medium - 7ème saison
Cette dernière série est un peu un cas particulier. J'avais prévu de regarder cette demi-saison après les six premières saisons visionnées en français. Je pensais que la diffusion allait commencer en hiver, et j'ai appris entre deux articles sur le Net que le tout dernier épisode de la série venait d'être diffusé.
J'ai quand même regardé le dernier épisode d'une série qui a connu sept saisons de longueur très inégale, mais d'une qualité constante. La famille DuBois est l'une des rares familles crédibles de la télévision. Un couple normal, avec des problèmes normaux, et des enfants normaux... avec juste une mère qui flirte avec le paranormal.
C'est ce que j'ai apprécié tout au long de ces saisons. Un juste équilibre entre la série familiale et la série fantastique, avec des scènes ou les deux genres s'emmêlaient d'une très bonne manière. C'est juste un peu dommage que la série ait traversé les années sans de véritable reconnaissance.
Si la série a été arrêtée de manière subite, CBS a quand même eu la décence de prévenir les producteurs assez à l'avance pour qu'ils pondent un épisode final apportant une véritable clôture à la série. Un épisode assez triste, et c'est avec le coeur serré que l'on dit au revoir aux différents membres de la famille.
Elle va me manquer beaucoup, Allison et ses réveils en sursaut...
Les séries mises volontairement de côté:
- Outlaw : Une série avec Carly Pope et Jesse Bradford, deux acteurs que j'adore! Mais un drama judiciaire, très peu pour moi. La série n'aura pas duré plus de quatre épisodes, de toute façon.
Bilan de la saison télé 2010-2011: Jeudi (5/6)
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Dernière grosse journée de la semaine niveau diffusion, le jeudi est placé sous le signe des séries à grosse audience. Du moins, c'était le cas à l'époque pas si lointaine de séries comme Friends ou Urgences. Toutefois, la tradition se perpétue, et on y trouve de "gros" morceaux comme Les Experts, Bones ou Grey's Anatomy, pour ne citer qu'eux.
Grey's Anatomy - 7ème saison
J'ai fait mon deuil de ne plus espérer revoir Denny depuis bien longtemps. Par contre, je n'ai toujours pas digéré le final de la saison 6, monstrueusement bien filmé, avec une histoire de tireur fou qui a donné un sacré coup de punch à une série qui commençait à se fatiguer. Mais par contre... Pourquoi ils ont tué Charles? Pourquoi ils n'ont pas flingué Jackson? Et surtout, pourquoi, ô pourquoi n'en ont-ils pas profité pour virer ce bon à rien de Karev!?
Cette nouvelle saison est, d'une manière générale, milleure que les précédentes, même si le "petit truc" présents dans les premières saisons n'est toujours pas retrouvé. On est confronté à un staff qui se remet lentement de la fusillade, avec différents comportements selon les personnes impliquées. Ils en ont surtout profité pour propulser les "internes" Jackson et April. April est toute mignonne, un peu casse-pieds de temps en temps mais reste quand même attachante. Par contre, Jackson est toujours un "Karev-bis", autrement dit un mec qui ne sert à rien si ce n'est à sourire et à se mettre torse nu de temps à autre. Niveau nouveautés, peut mieux faire.
Focalisons-nous sur les autres personnages... Meredith et Derek passent à l'étape supérieure de leur relation, et tentent d'avoir un enfant. L'occasion de Meredith de tester son potentiel de mère, chose peu aisée quand on sait qu'elle travaille en parallèle sur un projet de traitement contre la maladie d'Alzheimer, maladie dont sa mère est morte il y a encore peu de temps (trois ans, c'est peu de temps pour la perte d'un être cher, même sur un petit écran). Le tout est corsé par divers événements, mais l'intrigue se poursuivra jusque dans les derneirs épisodes, avec un dénouement un peu trop facile à mes yeux, mais c'est juste un avis personnel.
Je ne vais pas m'attarder sur la douzaine de personnages principaux et sur le milliard de personnages récurrents. Je retiendrai que Karev ne sert toujours à rien, si ce n'est à bouffer du temps d'audience, alors que la Grey Junior devient de plus en plus supportable, si bien qu'elle pourrait bientôt devenir un de mes personnages favoris, du moins si elle arrive à obtenir une intrigue intéressante qui n'est pas basée sur une histoire de sentiments à la gomme. Christina est toujours complexe, mais gagne énormément en maturité et caractère. Je suis surpris d'ailleurs qu'ils n'ont pas pensé à renommer la série "Christina's Anatomy", tant le personnage brille par rapport aux autres. Bailey et le Chief ont été en retrait pendant quasiment toute la saison, respectivement dommage et tant mieux.
Par contre, il y a un personnage qui sort du lot, et pas qu'un peu, c'est celui de Callie. Sara Ramirez a dû pousser la gueulante, car pour la première fois depuis la seconde saison, j'ai trouvé son personnage intéressant. C'est peut-être cette histoire avec la charmante Arizona, qui lui permet de faire partie d'un des couples les plus mignons du Seattle Grace Hospital. Mais c'est avant tout grâce à un épisode, le meilleur de toute la saison, qui a l'originalité d'être... chanté.
En effet, Shonda Rhimes s'est levée un beau matin et a décidé que tous le cast de la série allait reprendre les morceaux les plus emblématiques du show durant un épisode "spécial". Il faut dire que certains acteurs ont la musique dans la peau, Sara Ramirez et Kevin McKidd en tête. Résultat, pendant 42 minutes, quasiment tout le monde a poussé la chansonnette. Oui, tout le monde, même Ellen Pompeo! Quant à Patrick Dempsey... bon, il a ouvert la bouche, mais je doute qu'il ait vraiment chanté. La bande-son est plutôt bonne, même si certains morceaux sont bien meilleurs que d'autres. Kevin McKidd par exemple a une superbe voix, mais n'a pas du tout le timbre pour chanter de la pop, c'est un peu comme si les Prêtres chantaient du Beyoncé.
...Parenthèse mot de rire, ça y est, j'imagine les Prêtres reprenant All The Single Ladies...!
Mention honorable pour la reprise de How To Save A Life par la totalité du cast de la série, et énorme bravo pour la reprise de The Story par Ramirez, dix fois mieux que la version originale. Par contre, le gros défaut de cet épisode musical a été la bêtise de couper les morceaux chantés par des scènes de dialogue complètement inutiles la plupart du temps.
Quant à l'épisode final, il est beaucoup moins chargé en émotions que celui de la saison précédente... Il s'appuie surtout sur des changements de dynamique au sein des différents couples. Autrement dit, rien de bien transcendant.
Au vu des audiences, la série a été reconduite pour une 8ème saison, que Patrick Dempsey voit actuellement comme la dernière. Affaire à suivre...
Private Practice - 4ème saison
Je ne regarde ce spin-off de Grey's Anatomy que pour une seule raison: Kate Walsh. Parce qu'elle est belle, elle joue bien, et le personnage d'Addison est intéressant. Du moins, c'était le cas au début...
Cette saison, à l'intar de la précédente, a été tellement pénible à regarder que je me retrouvais parfois à lire un bouquin tout en écoutant le déroulement des épisodes. La série se veut plus adulte, résultat les personnages pensent uniquement à deux choses: leur boulot, et coucher avec tout ce qui tombe sous la main. Je résume, bien sûr, mais c'est le cas.
Et cette année, un personnage en fait les frais, c'est celui de Charlotte. L'épisode du viol et le suivant sauvent la mise à une saison où rien ne se passe en dehors de cette sordide affaire de viol... Surtout que la pauvre a été violée par un malade (jusque là, pas de surprise) joué par Nicholas Brendon (oh, la pauvre... je la plains). Ah non, il y a eu aussi le suicide de la mère d'Addison, totalement inattendu, avec une Addison forcée de retourner malgré elle dans la demeure familiale pour les funérailles. L'occasion d'avoir un petit aperçu du background familial de la rouquine.
Sinon, je n'ai même pas envie de tenter de sauver un des autres personnages, car il n'y a rien à sauver. Franchement, ils pourraient annoncer la fin de la série que je n'en aurais rien à cirer, d'autant plus qu'une clause indique que si Private Practice se termine, Kate Walsh peut réintégrer Grey's Anatomy si elle le souhaite. Tout bénef, donc.
Si la saison trois se terminait sur une note dramatique, avec le décès du seul personnage masculin humain de la série, cette saison se termine d'une manière totalement soporifique. Vu que tout le monde a quasiment flirté/couché avec tout le monde, je me demande bien quels couples improbables ils vont bien pouvoir trouver pour la saison 5...
Nikita - 1ère saison
Un remake de la série canadienne, elle-même remake d'un film français. Le tout sur la CW, une chaîne sur laquelle ne passent que des merdes (et je pèse mes mots)... Et pourtant, j'ai accroché. Sacré miracle.
L'histoire principale est toute simple: un ancien agent secret décide de se retourner contre l'ancienne organisation secrète qui l'employait, et pour accomplir sa tâche, elle est aidée par une jeune femme qui elle aussi a des comptes à régler contre cette organisation qui lui a indirectement bousillé sa vie. Revenche, revenche, quand tu nous tiens...
Comme je le disais plus haut, la CW est connue pour être une chaîne d'ados diffusant des programmes totalement débiles, généralement des séries basées elle-mêmes sur d'autres séries d'autres chaînes qui ont bien marché dans le passé. C'est à cause d'eux que trois horreurs télévisuelles ont vu le jour dernièrement: Smallville, Supernatural et The Vampire Diaries. Ce sont eux qui ont permis il y a peu la naissance d'une série comique originale et très entraînante (Valentine), qu'ils ont très rapidement annulée faute de présence d'ados dans les épisodes.
C'est donc surprenant de voir une série "adulte" sur cette chaîne. Surtout, j'ai eu quelques réticences au début, la campagne promo ayant été tournée autour de Maggie Q en (très) petite tenue. D'accord, elle a une plastique très... appréciable, mais fort heureusement, ce n'est pas le focus principal de la série. Non non, nous ne sommes pas dans du porno chic, mais dans une histoire d'espionnage qui puise dans LA référence de ses derniers temps: Alias.
Et bizarrement, la sauce prend. Le début est un peu long à suivre, mais une fois les personnages bien cernés (du moins, c'est ce que l'on pense...), la série devient intéressante et certains épisodes sont du pain béni. Le cast a été choisi avec soin, les acteurs étant convaincants. Content que l'actrice Lyndsy Fonseca prenne du galon aussi rapidement, surtout que son personnage d'Alex a de multiples facettes et permet d'assister à de nombreux rebondissements.
Alors c'est sûr, certaines choses sont téléphonées. Oh, la petite Alex s'est fait un amoureux, on sait très bien qu'il ne survivra pas très longtemps. Oh, la petite Alex s'est fait une ennemie, on sait très bien que ça va mal finir (du moins on croire les doigts, l'ennemie en question étant à baffer... à moins que ce soit à cause du jeu peu convaincant de l'actrice?). Oh, Nikita s'est fait un ami, on sait très bien que c'est trop beau...
Néanmoins, on assiste quand même à de belles surprises, avec un épisode final terminant la première saison en fanfare, et permettant de commencer une saison 2 sur de nouvelles bases. La renouvellement de cette série a été une très bonne surprise, d'autant plus qu'il s'agit d'une des dernières confirmations de l'année.
Si vous aimez les séries qui bougent avec une histoire sympa, quand elle sera diffusée en France, petit conseil: foncez dessus. Ça vaut le coup.
My Generation - 1ère saison
Il s'agit ici de la meilleure surprise et de la plus belle déception de la saison.
Je n'ai entendu parler de cette série qu'à travers un matraquage médiatique à travers les rues de Manhattan. Quand j'y suis allé, en Septembre dernier, il y avait une pub pour cette série à chaque coin de rue ou presque. Je voyais d'ailleurs l'un des panneaux publicitaires depuis l'entrée de l'immeuble où j'ai résidé quelques jours.
J'ai été à la fois ravi et scandalisé par l'histoire: un groupe de jeunes ont été filmés à l'occasion de leur fête de fin d'études en 2000, puis ont été retrouvés dix ans plus tard. Des journalistes cherchent alors à comprendre comment cette génération a évolué en l'espace de dix ans. Un documentaire fictif très original... à ceci près qu'il s'agissait de l'un de mes projets d'écritures, qui commençait à prendre forme. Les sagouins!
Les acteurs jouent le même personnage en 2010 et en 2000, et certains ont une version 2000 très peu crédible en conséquence. Ils sont censés faire 18 ans, alors que certains en font aisément 25. Pour que le passage en 2010 soit plus clair, ils ont tous changé de coupe de cheveux et de vêtements, au moins c'est plus facile pour différencier les deux époques.
Le premier épisode a été diffusé la veille de mon départ des Etats-Unis, et j'ai regardé l'épisode en plein vol. C'était sympa à suivre, plutôt bien conçu. Des personnages un peu caricaturés, mais je me retrouvais un peu dans le personnage principal, joué par Michael Stahl-David (qui avait quasiment disparu de l'écran depuis Cloverfield). J'étais donc plutôt confiant dans la suite des choses, et attendais avec impatience le second épisode.
Mais voilà. La série a eu un bide d'audience monstrueux. Il faut dire qu'un documentaire fiction, sur une chaîne habituée à pondre des dramas à la limite du soap, ça ne passe pas forcément. Ensuite, une rétrospective de 2000-2010 centrée sur des lycéens débutant dans la vie active, ça ne concerne qu'une tranche limitée de la population, qui a d'autres chats à fouetter en ce moment (du genre survivre à la crise économique). Enfin, le second épisode commençait à montrer que toutes les intrigues ou presque tournaient autour d'histoires de coeur. LE faux-pas à ne pas faire. Quel dommage.
Au final, neuf épisodes ont été tournés, trouvables difficilement sur le Web. La série, de par son pitch, ne sera jamais diffusée en France. Pour le peu que j'ai vu, ce n'est pas un drame, étant donné que ces épisodes ne pourraient plaire qu'à ceux qui pourraient se retrouver dans un des neuf personnages principaux. La leçon à tirer, c'est que les jeunes étaient tous heureux en 2000, et galèrent tous en 2010. Hum, apparemment, la France est au même niveau que les Etats-Unis concernant cela...
Les séries mises volontairement de côté:
- Outsourced : Une sitcom dont j'ai vu la (longue) bande-annonce dans l'avion. Un jeune homme se retrouve à la tête d'un call-center en... Inde. J'ai boycotté de peur de me retrouver face à tous les stéréotypes indiens possibles et imaginables. J'ai vu juste. C'est pas avec des daubes pareilles que NBC trouvera le remplaçant de Friends.
- 30 Rock : Une sitcom toujours aussi sympa, avec une Tina Fey toujours aussi fantastique... mais avec un Alec Baldwin minable qui ne me donne toujours pas envie de regarder le moindre épisode. Dommage. Vraiment dommage.
- Fringe : Elle a été décalée au vendredi en milieu de saison... et vu que je n'ai aucune série programmée pour ce jour-là, j'en profiterai pour en parler demain! =)
Bilan de la saison télé 2010-2011: Mercredi (4/6)
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Bien qu'il y ait autant de séries diffusées qu'un autre jour de la semaine, le mercredi a été de mon côté extrêmement morne. Peu de choses à regarder... ce qui me permettait de rattraper mon retard sur les épisodes non visionnés des deux jours précédents. Toujours voir le bon côté des choses!
Off The Map - 1ère saison
Un drama médical lancé en plein milieu de l'hiver, qui peut être résumé en ces quelques mots: Grey's Anatomy transposé officiellement en Amérique du Sud, officieusement à Hawaii.
J'ai mon quota de soap de ce genre avec Grey's Anatomy, mais si j'ai tenu à regarder cette série, c'est uniquement pour une personne: Caroline Dhavernas. Elle jouait le rôle principal dans Wonderfalls, une série comique-fantastique absolument géniale, qui a été canardée en un rien de temps par la FOX à l'époque. C'était super de recevoir cette actrice sur le petit écran, et donc j'ai décidé de suivre les aventures de ces médecins dans la jungle.
L'épisode pilote traînait un peu en longueur, mais avait deux ou trois scènes mignonnes. Mais alors le reste... Ouh la. J'en ai profité généralement pour regarder la série d'un oeil, tout en triant mon courrier. Quelques cas médicaux sympas, mais des personnages pas crédibles du tout. Certains acteurs essayaient de s'en sortir avec ce qu'on leur donnait à jouer (dont la p'tite Caroline), mais un personnage fade joué par un acteur tout aussi fade, là par contre c'était plus possible. Je me suis accroché, pourtant, encore et encore, inexorablement...
ABC a vite compris son erreur, et a eu amplement raison de ne pas reconduire la série l'an prochain. Le léger potentiel s'est rapidement anéanti, et il n'y avait plus rien de bon à garder ce "truc". Dommage pour la miss Dhavernas, en espérant qu'elle trouvera rapidement un bien meilleur rôle dans une bien meilleure série.
Message à l'attention de Shonda Rhimes: concentre-toi sur Grey's Anatomy, merci.
Happy Endings - 1ère saison
C'est extrêmement rare de voir une série sortir le bout de son nez en plein mois d'Avril. Sur le coup, je sais pas trop ce que la chaîne ABC (hé oui, encore ABC) a fumé. Initialement prévue pour Septembre, elle a été reportée, reportée... puis a été diffusée une fois que tous les épisodes de "Grey's Anatomy: Hawaii" ont été diffusés.
Trois garçons, trois filles, six amis... Et on s'arrête là, toute comparaison avec une autre série qui peut se résumer avec ses six mots étant fortuite. Déjà, l'histoire ne se passe pas à New York mais à Chicago. Ensuite, nous avons un couple ensemble depuis un bon moment, un couple qui vient de se séparer, une Bridget Jones à l'américaine et un gay. Tiens, de manière totalement inattendue, je viens de décrire les personnages dans l'ordre de leur apparition sur la vignette. Trop fort, le Benji!
C'est une sitcom sans prétention. L'humour ne vole pas bien haut la plupart du temps, toutefois c'est sympatoche à regarder. La petite bande est bien sympathique, et de temps en temps quelques lignes sortent du lot, comme le personnage d'Elisha Cuthbert qui se prend à parler d'une blonde pourchassée par un cougar... Et hop, une petite référence à 24 heures chrono, en parlant de la scène qui reste pour beaucoup comme l'intrigue la plus improbable et la plus stupide de tous les temps. Il faut dire que dans cette série, la blondinette pourchassée par un cougar était justement... Elisha Cuthbert.
Seul reproche, mais qui ne met pas vraiment la série en cause: l'ordre de diffusion des épisodes, totalement aléatoire. Dommage pour les intrigues ayant un fil conducteur. Ce qui fait que je l'avoue, les derniers épisodes n'ont pas été fort simples à suivre. Il y a eu aussi quelques scènes d'humour à la limite du correct, surtout au début de la série, comme une suite de jeux de mots relativement pourris concernant Hitler et les Nazis.
Happy Endings a quand même plu à pas mal de téléspectateurs outre-Atlantique, résultat une seconde saison, complète cette fois-ci, a été annoncée. Espérons qu'il ne faudra pas attendre le printemps prochain pour la découvrir...
Les séries mises volontairement de côté:
- Undercovers : Là encore, énorme marketing autour de cette série, censée être un petit bijou d'action. Je me suis endormi au bout des dix minutes de l'épisode pilote. La série a été un tel flop que l'annulation s'est faite dans l'indifférence la plus totale. On pouvait attendre bien mieux de la part du créateur d'Alias, tout de même...
- Cougar Town : Seconde saison d'une sitcom ayant de jolis scores aux Etats-Unis. On y retrouve Courteney Cox, qui y est excellente. Toutefois, j'ai découvert le pilote en Septembre dernier là-bas, il était trop tard pour se taper toute une saison avant la diffusion de la nouvelle saison.
- The Defenders : Jamais intéressé, mais petite remarque... Jerry O'Connell devrait sérieusement arrêter de tenter sa chance dans les séries comiques. C'est la je ne sais combien d'affilée qui est annulée.
Bilan de la saison télé 2010-2011: Mardi (3/6)
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On continue sur la lancée, en faisant un petit bilan des séries diffusées le mardi soir sur les écrans américains. Fort heureusement, il y en a beaucoup moins que la veille, le post sera donc un tantinet plus court...
Glee - 2ème saison
Aaah, Glee... La première saison avait été fort sympathique, j'ai décidé donc de continuer l'aventure avec ce High School Musical comportant de vraies chansons et des coiffures vraisemblables (quoique...)
Ici, le show a commencé vraiment très fort. Le premier épisode de la saison est formel: les p'tits jeunes ont pour objectif de conquérir la finale nationale du concours de "Glee Club" (le terme de chorale étant bien trop péjoratif). Ils ont donc une idée en tête: finir l'année à New York, et ils le chantent dès le début de la série. Chose énorme quand on regarde l'épisode en direct depuis New York, dans un bar à côté de Times Square qui a décidé de diffuser l'épisode pour l'occasion. Ça change de la chaîne sportive... Mais surtout ça laisse un souvenir indélébile dans ma p'tite cervelle. Ah, quinze jours aux Etats-Unis, et je n'ai qu'une envie, c'est d'y retourner... Soupir.
Bref. La série ne se prend pas trop la tête niveau intrigues, ce qui change des dramas pour ados que les chaînes diffusent. Les personnages principaux ont bien sûr quelques intrigues, mais rien de bien transcendant. Le plus important, ce sont les morceaux musicaux chantés. Et vu le fric fou qu'ils gagnent sur iTunes les lendemains de diffusion, ça ne m'étonne pas qu'ils profitent du filon.
En fait, le créateur de cette série avait eu l'idée, dix ans auparavant, d'une autre série pour ados baptisée Popular. Série qui est arrivée en France relativement tard et dans l'indifférence la plus totale (avec un doublage on ne peut plus calamiteux), alors qu'aux States elle a obtenu un succès phénoménal auprès des jeunes de l'époque. On suivait un groupe de jeunes piégés dans l'engrenage infernal des années lycée. Des personnages forts, attachants, dont certains totalement dingues (si je parle aux connaisseurs de Mary Cherry...). Et surtout, des épisodes tantôt drôles à en pleurer de rire, tantôt tristes à en pleurer tout court. Je me souviens encore parfaitement des deux épisodes de Noël, extrêmement touchants, ou encore de l'intrigue sur plusieurs épisodes où l'un des membres de la bande luttait contre la leucémie. Et pourtant, il y avait également des épisodes hilarants, comportant des parodies de diverses choses de l'époque tout en envoyant des tonnes et des tonnes de références pop.
Pourquoi j'en parle? Parce que Glee puise quasiment toutes ses idées de cette "vieille" série. Personne n'est ni gentil, ni méchant, tout le monde sort avec tout le monde, mais surtout les clans rivaux à l'intérieur de l'établissement sont une belle illusion. La principale différence vient du fait que tout ce petit monde se réunit dans une salle de chant, plutôt que dans la cafétéria du lycée. Sinon, j'ai vraiment l'impression de voir une sorte de "Popular, 10 ans après". Ce qui n'est pas pour me déplaire, puisqu'il s'agit d'une de mes séries comiques préférées, que je regarde encore de temps à autre avec plaisir.
Après, certains personnages sont plus attachants que d'autres. Pas de surprise en particulier cette saison, j'ai plutôt eu de nombreuses confirmations. Le personnage décalé de Brittany et toujours mon préféré (et de très très loin), celui de Rachel réussit toujours l'exploit de nous faire vivre de nombreuses émotions (admiration pendant dix minutes, dégoût pendant vingt minutes, pitié pendant cinq minutes et compréhension ensuite...). Quinn est toujours un personnage campé par une bonne actrice mais avec des intrigues totalement minables, tandis que Finn est bien trop mis en avant... sans parler du fait qu'on a parfois l'impression qu'il chante faux.
Kurt est un cas particulier. Je le dis de suite: je ne le porte pas du tout dans mon coeur. La voix de l'acteur est incroyable, il a eu une storyline qui lui a permis d'obtenir le respect de tous les critiques outre-Atlantique, mais alors... Qu'est-ce qu'il est à baffer! Entre sa coupe de cheveux pourrie, son style vestimentaire totalement à côté de la plaque et ses manières de diva toutes les dix minutes, si on n'a pas compris que le personnage était homo, on n'a rien compris du tout. Toutefois, Kurt a deux avantages. Tout d'abord, il a permis de faire connaissance avec le personnage de Blaine, apportant ENFIN une vraie voix masculine dans le groupe. Et surtout, je l'avoue en serrant les dents, mais presque tous les passages marquants de cette seconde saison le sont grâce à lui, l'épisode du mariage de son père étant par exemple tout simplement grandiose.
Mention particulière à l'épisode de Noël, qui permet d'apporter de très beaux morceaux de musique, le tout sur une intrigue de fin d'année typiquement "popularienne", avec une scène finale toute simple mais qui m'a ému aux larmes. Quand je dis que Brittany est un personnage formidable, je mâche sérieusement mes mots.
Une série comique drôle, émouvante, jamais prise de tête et permettant de découvrir quelques bons morceaux revisités (Fleetwood Mac!), je serai plus que présent pour la saison 3. En espérant qu'un coiffeur calmera un peu le style de Kurt...
V - 2ème saison
Ah, le remake d'une des meilleures séries de science-fiction de tous les temps!
V a toujours eu un souci énorme. Bon, d'accord, quelques personnages à baffer, mais surtout un souci de chaîne. ABC est une chaîne avant tout familiale (paraît-il), et je n'ai jamais compris pourquoi une série de science-fiction de ce genre était diffusée là-bas. C'est un peu comme si France 2 décidait de diffuser Buffy le mercredi à 20h50.
En conséquence, cette série a eu un mal énorme à trouver une audience stable. Est-ce parce que les promos étaient relativement rares? Possible. Est-ce le fait que la saison 2 a commencé en annonçant une date de diffusion au dernier moment? Probable. Est-ce du fait que la première saison, qui ne comporte que douze épisodes, a été scindée en deux au moment de la diffusion initiale? On brûle.
Tout cela joue en la défaveur de la série. Il y avait également un autre problème, de taille: les personnages. Ou plutôt, certains personnages. Elizabeth Mitchell et Morena Baccarin étaient incroyablement géniales, leurs persos respectifs étant tourmentés, pas forcément cernables... Mais surtout, elles devaient se taper un reste de casting à la limite entre le stéréotype pathétique et le nullissime affligeant. Je pense surtout à un prêtre qui n'en est pas forcément un, un dangereux terroriste qui ne ferait même pas peur à Porcinet, un journaliste ayant la trempe et le talent de Laurence Ferrari (...ce n'est pas un compliment), un fiston symbolisant toute la bêtise de la crise d'adolescence, et un nouveau père de famille absolument indigeste. Pour moi, c'est d'ailleurs ce dernier perso qui a tiré la série vers le bas. Il était déjà gonflant dans la première maison, mais Ryan Nichols a été un vrai connard pendant toute la seconde saison.
L'invasion des Visiteurs était attendue, mais s'est étirée sur la longueur, sans doute un peu trop. La véritable invasion ne commençant d'ailleurs qu'à la toute fin de la seconde saison. D'accord, Anna avait pour idée d'amadouer la race humaine avant de faire débarquer tout son peuple, mais dans la mini-série, en une heure et demi c'était bouclé. Là, elle a mis pas moins de vingt épisodes, avec toujours le même schéma: Je donne à l'humanité un cadeau cool, les Anti-Visiteurs tentent de prouver que le cadeau est empoisonné, je les double et finis par motrer à l'humanité que mon cadeau est méga-cool... jusqu'au prochain.
Peu d'évolution donc sur cette seconde saison, en dehors d'un tournant majeur dans la vie de l'agent Evans en plein milieu de saison, qui se retrouve à la tête du mouvement Anti-Visiteurs à l'échelle globale, le tout après quelques scènes qui permettaient de se souvenir à quel point la miss Mitchell peut nous émouvoir, et ce même si Lost est terminé. Oh, et puis il y avait aussi une putain de bonne musique, chapeau au compositeur.
Les producteurs ont tenté de rajouter de l'attrait à cette série en faisant venir un guest de la mort qui tue: Jane Badler, LA Diana de la série originale. Malheureusement, on ne l'a vue que bien trop peu. Moi je dis, ils auraient dû tuer trois ou quatre personnages inutiles pour augmenter le temps d'écran de Jane. Dommage, ils n'ont pas suivi mon conseil.
Vu les audiences calamiteuses, difficile de croire à une troisième saison. Et vu que j'ai parlé de la série au passé, inutile de dire que c'est ce qui est arrivé. Pourtant, beaucoup y ont cru, surtout que la seconde saison se termine par l'invasion "officielle" des Visiteurs. Hé bien, on ne saura jamais ce que cela aura donné.
No Ordinary Family - 1ère saison
Une petite nouveauté d'ABC, qui nous proposait ici un Heroes à la sauce familiale. Une famille typique américaine se retrouve avec de super-pouvoirs suite au crash de leur avion au beau milieu de la jungle.
D'accord, le concept n'est pas forcément original. On imagine immédiatement la suite des événements: la famille va tenter de cacher ce secret au reste du monde, tout en essayant de rendre service, avec l'aide d'un ou deux amis mis dans la confidence. Et c'est mot pour mot le résumé de toute cette saison.
Les personnages étaient tous sympathiques, ni plus ni moins. Bon, Julie Benz a toujours autant de charisme, ce qui fait qu'elle sortait légèrement du lot. Mais sinon, les épisodes étaient une suite d'histoires sans prétention, agréables à regarder, mais vite oubliées.
C'est dommage, car il y avait quand même un petit potentiel intéressant. Toutefois, là aussi, les choses ont trop traîné en longueur. Il a fallu deux épisodes seulement pour qu'ils commencent à rencontrer des gens susceptibles de dévoiler leur secret, et cela a été le cas non-stop jusqu'à l'avant-dernier épisode.
Amusant par contre de voir Stephen Collins (le père Camden dans 7 à la maison) dans un rôle de méchant, et de voir dans les derniers épisodes Lucy Lawless dans un tailleur qui change radicalement de la tenue de Xéna. J'ai été aussi ravi de retrouver la jolie frimousse de Autumn Reeser (dont le personnage de Katie était adorablement geek, au passage). Et... euh... Bah c'est tout.
Je n'ai pas été surpris d'apprendre l'annulation de la série, qui là encore s'est terminée en queue de poisson avec un dernier petit rebondissement qui pouvait laisser présager une seconde saison beaucoup plus intéressante, plus tournée vers l'action. Mais bon, il faut se rendre à l'évidence et espérer que la famille Powell s'en sortira mieux maintenant que les caméras sont tournées autre part...
Les séries mises volontairement de côté:
- Body of Proof : Dana Delany a prouvé dans Desperate Housewives qu'elle savait tout faire. J'étais très content d'apprendre qu'elle allait avoir le rôle-titre dans une nouvelle série originale. J'étais vachement moins content de découvrir que la série originale était un vulgaire copier-coller de Preuve à l'appui. Rendez-vous plutôt Jill Hennessy!
- The Good Wife : Il paraît que c'est bien. Mais ayant découvert le premier épisode il y a un mois seulement, je ne me voyais pas trop rattraper mon retard comme ça. Peut-être que je la regarderai cet été. S'il n'y a rien d'autre.
- NCIS : J'adore. Mais je les ai vus sur M6 dans le désordre, et je suis trop habitué aux voix françaises. Pas envie d'être déstabilité.
- Les Frères Scott : MWHAHAHAHAHAHA!!! Laissez-moi rire!
Bilan de la saison télé 2010-2011: Lundi (2/6)
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De mémoire, le lundi est le jour de la semaine le plus chargé en épisodes inédits à regarder, du moins me concernant. D'ailleurs, je pense que ça a toujours été le cas. Et au vu de la programmation prévue pour la saison prochaine, ça n'est pas près de s'arranger...! Allez, petit tour d'horizon des séries qui étaient diffusées ce jour-là.
How I Met Your Mother - 6ème saison
La série continue de faire son petit bout de chemin et ne prend pas une ride. J'ai fait le deuil des sitcoms depuis la fin de Friends, à l'exception de ce petit bijou qui, elle aussi, est traduite en français d'une manière absolument pitoyable. J'ai l'impression que les séries comiques souffrent énormément des doublages, sûrement à cause de l'absence des jeux de mots originaux et des références culturelles francisées beaucoup trop souvent à mon goût.
Cela fait donc six ans que Ted raconte à ses enfants comment il a rencontré leur mère, et je commence à les plaindre, ces pauvres gosses. Cette année, cependant, Ted avait une copine beaucoup plus potable que les précédentes. En effet, Jennifer Morrison a décidé de quitter les plateaux de House pour venir jouer les comiques sur cette série. Et elle s'en est vraiment bien sorti. Le personnage de Zoey était un petit peu spécial, cette fille à moitié folle voulant absolument sauver un immeuble pourri m'a beaucoup fait penser à Phoebe Buffay, avant qu'elle ne gagne en profondeur. Elle était à deux doigts de devenir le sixième membre du groupe, mais comme toute guest star, son heure est venue. D'un autre côté, la série étant reconduite pour deux ans, il était clair que Zoey n'était pas "The Mother", surtout qu'on apprenait en tout début de saison que Ted avait rencontré ladite Mother pendant un mariage.
Barney, de son côté... Hé bien, je n'ai jamais vraiment adoré le personnage, bien que son humour soit génial. Toutefois, cette année le bourreau des coeurs en a pris pour son grade. Déjà, il retrouve son père, qu'il n'avait pas vu depuis son enfance. Si au premier abord on peut croire que cette rencontre est futile, il n'en est rien du tout. Barney se rend compte que son père a choisi finalement la stabilité d'une famille, et après y avoir goûté, le blondinet change de comportement, lentement mais sûrement. Ce qui nous amère à la seconde grosse étape de la saison: sa rencontre avec Nora, la première femme pour laquelle il éprouve de véritables sentiments (dans les dents, Robin!!!). On apprend d'ailleurs à la fin de la saison que Ted va rencontrer sa future femme au mariage de Barney, justement. Oui, mais qui va-t-il épouser: Nora, celle qui a retrouvé son coeur, ou bien Robin, qui tente de le reconquérir? Oh la la, quel suspens, on se croirait dans un épisode de Plus belle la vie!
Robin est toujours aussi attachante, toujours aussi génialissime en Robin Sparkles (et une troisième chanson de Robin Sparkles, youpi!!!). Malheureusement, elle se tape des intrigues toujours aussi pourries. D'accord, elle a enfin décroché un poste sérieux auprès d'une chaîne de télé sérieuse... Mais c'est tout. Elle se contente d'être en appui pour les intrigues des autres personnages. C'est bien dommage car l'actrice est fantastique.
Marshall & Lily... Le couple est sympathique mais leurs histoires sont soit génialissimes, soit soporifiques, il n'y a jamais de juste milieu avec eux. Pendant toute une saison, ils tentent de concevoir un bébé, ce qui fait partir des intrigues hautement soporifiques. Toutefois, Marshall remporte la palme du meilleur personnage cette saison grâce à une intrigue, et une seule: la mort de son père. Evénement qui apparaît comme un cheveu sur la soupe pendant l'épisode que je considère comme le meilleur de toute la série à l'heure actuelle. Jason Segel a beau être extrêmement lourd par moments, il a réussi à rappeler en deux épisodes qu'il est un comédien hors pair, capable de nous faire passer du rire aux larmes en un claquement de doigts, chose qui devient de plus en plus rare.
Le bilan de la saison est donc relativement bon, et la série restera toujours l'une des seules que j'attendrai avec impatience à la rentrée prochaine. Petite note à la production: j'espère qu'ils ramèneront Jorge Garcia en guest dans la série, car sa seule présence a permis à un épisode sans prétention de devenir le second meilleur épisode d'HIMYM!
Chuck - 4ème saison
C'est une énorme surprise de retrouver Chuck et ses amis pour une quatrième saison, sachant qu'à chaque saison la série est au bord de l'annulation. NBC prouve au moins qu'elle sait reconnaître les séries ayant du potentiel, et surtout c'est un délice de pouvoir baver devant regarder Yvonne Strahovski chaque semaine.
Commençons d'abord par l'intrigue bouche-trou de la saison, à nommer la bébé tant attendu par Ellie et son compagnon. Quelques scènes de trop, pour une histoire dont on connaissait le dénouement à l'avance: bien sûr que leur bébé allait naître sans problèmes, bien sûr qu'ensuite ils allaient la chouchouter et connaître toutes les joies et tous les tracas des parents d'un enfant en bas-âge. C'est bon, merci, j'ai déjà regardé Dingue de toi il y a quelques années.
Pendant toute la première partie de la saison, Chuck, ou plutôt devrais-je dire la "Team Chuck" recherche maman Bartowski, toujours vivante mais travaillant pour l'ennemi. D'ailleurs, la série fait toujours fort niveau casting, puisque pour résumer, la mère de Chuck est Sarah Connor, et elle travail pour un ancien James Bond qui a pris un accent russe pour l'occasion. Linda Hamilton et Timothy Dalton ont été deux ajouts énooooormes pour la série, qui manquait cruellement de bons rôles secondaires depuis un petit moment. Les deux personnages étaient tellement bons que prévus initialement pour quelques épisodes, ils sont restés jusqu'à la fin de la saison. Avec quelques rebondissements typiques de la série, j'étais limite à la mater sur grand écran, un Coca dans une main, un pop-corn dans l'autre. Du pur divertissement.
La seconde partie de la saison, toute aussi riche en action mais un petit peu moins en rebondissement, fut placée sous un événement attendu depuis un très long moment: le mariage de Chuck et de Sarah. Pour de vrai. Bien entendu, un mariage d'espions amène des préparatifs hauts en couleurs. Entre les demoiselles d'honneur clones des Totally Spies, la mère de Chuck a faire sortir de prison 48 heures avant la cérémonie, la traque de l'organisatrice de cérémonie ou encore la tentative d'assassinat de Sarah lors du dîner de répétition... On en a eu, des rebondissements. Toutefois, là encore, légère déception, on savait forcément que tout allait bien se finir. Mais bon, au moins on a pu avoir quelques scènes larmoyantes (qui pour moi n'ont pas fonctionné, toutefois).
Casey est toujours aussi génial (Adam Baldwin est un dieu, Firefly l'a prouvé!). Morgan est toujours un meilleur ami sypathique mais un peu lourd, qu'on a envie d'envoyer valser toutes les deux minutes. Tous les deux ont eu des intrigues quasi-inexistantes. Que dire du Buy More et de ses employés, toutefois pour eux c'est une bonne nouvelle, car tout temps d'écran gagné permet de se centrer sur Chuck... et surtout sur Sarah... Héhéhé.
La fin de la saison n'est pas aussi émouvante que la saison dernière, mais elle a l'avantage d'apporter quelques rebondissements totalement inattendus sur la fin. Le seul point noir à l'horizon, c'est le fait de donner beaucoup plus d'importance au personnage de Morgan. Mauvaise pioche, ça.
Autre mauvaise nouvelle, NBC l'a annoncé, la cinquième saison de Chuck sera la dernière. S'ils décident de remplacer la série par une télé-réalité à la con, je jure que je vais les...
The Event - 1ère saison
Aah, une nouveauté. Pas trop tôt!
The Event a été une série spéciale à mes yeux. En effet, c'est le tout premier épisode que j'ai regardé cette saison, toutes séries confondues. C'est également le tout premier épisode que j'ai regardé en direct depuis un poste de télé aux Etats-Unis. C'est également la première série que j'ai décidé de suivre après avoir vu je ne sais combien de publicités dans les rues de Manhattan.
La série partait sur une base intéressante: un avion qui tentait de foncer droit sur le cortège du président des Etats-Unis disparaît mystérieusement. Oui, je sais, ça parle d'avion, de mystère, de disparition, mais NON, nous ne sommes pas dans Lost. Néanmoins, le drama se voulait "épisodique", avec un mystère et une mythologie complexe et passionnante à découvrir, histoire de nous faire oublier qu'on ne verra plus Jack, Kate et les autres se prélasser sur une île perdue peuplée de monstres de fumée et d'ours polaires.
Oui mais voilà, la mayonnaise a pris pour le premier épisode. Et ensuite tout est retombé comme un soufflé. Les intrigues étaient nulles à chier, les personnages totalement stéréotypés à l'extrême, mention spéciale au président des Etats-Unis, un homme de couleur (Obama Power oblige) avec une intelligence qui ferait passer George W. Bush pour un surdoué. C'est dire. En fait, pour simplifier les choses, il prenait les bonnes décisions, mais avec trois trains de retard. Résultat, il a passé son temps à faire confiance aux mauvaises personnes et à traquer ceux qui pouvaient l'aider.
Du casting, seule Laura Innes sortait du lot. Sophia, la porte-parole d'un peuple extraterrestre venu sur Terre il y a plusieurs dizaines d'années (...!!!) était un personnage complexe à saisir, du moins au début. Malheureusement, devant la faiblesse du scénario, l'actrice s'est retrouvée à jouer une femme morne avec des comportements totalement attendus, et contradictoires avec la femme qu'on nous présentait quelques épisodes auparavant.
Il y a quand même un énorme bon point: l'épisode final. Ou soyons sympas, les deux épisodes finaux. Où le plan des "aliens" se met en place, où l'humanité est à deux doigts de crever, où les scénaristes arrivent à donner un peu de relief à quelques-uns de leurs personnages. Bon, j'avoue, je n'ai toujours pas compris comment un étudiant en médecine on ne peut plus basique parvient à devenir en un rien de temps un agent secret capable de pirater des ordinateurs et de désamorcer les bombes, mais oubliant totalement que le virus de la grippe est contagieux, et donc dangereux, surtout quand il est rendu mortel.
Ma plus grand peur était de voir la série reconduite pour une seconde saison. Quand j'ai appris que The Event était annulée, j'étais donc rassuré. Mais après avoir visionné les dernières minutes du dernier épisode, je reviens sur ma décision: c'est cruel d'abandonner une série qui se termine en apothéose, avec un suspense de taré... et de bons effets spéciaux pour changer.
Damn you, NBC.
Castle - 3ème saison
Je commence à me rendre compte que le post devient très très long, ainsi je vais essayer de faire bref. Mais c'est pô gagné.
Je n'aime pas trop les séries policières, généralement. Il faut dire qu'il y en a des dizaines et des dizaines aux Etats-Unis, et que c'est généralement le genre le plus prolifique quelque soit le pays: en France il n'y a quasiment que ça (sauf quand on caste Mimi Mathy dans le rôle principal, difficile de faire policier à ce niveau-là), et en Allemagne il n'y a que ça (du moins c'est ce qu'on veut nous faire croire).
Pourtant, Castle est une série bien différente, et ce grâce à une personne: Nathan Fillion. Comme tout acteur de Firefly, c'est un dieu. Il a réussi à trouver un rôle qui lui va comme un gant, avec un humour dont lui seul a le secret. Le joli minois de Stana Katic est également un atout non négligeable, si bien qu'il s'agit sûrement de mon couple préféré actuellement à la télévision.
Difficile de résumer une saison d'une série policière, où la quasi-totalité des épisodes sont indépendants les uns des autres, puisqu'il s'agit d'un crime à résoudre qui finit par être résolu. On retiendra quand même deux grands moments: une tentative d'attentat terroriste où Rick Castle arrive à désamorcer une bombe nucléaire en un temps record (donnant lieu à la scène la plus comique de la saison), et l'enquête du dernier épisode de la saison, fatale à un des membres de la Team Castle (trois ans sans aucun mort dans un commissariat, ça fait bizarre quand même).
Castle garde toujours un capital sympathie immense, et se paye le luxe de faire quelques petites références à Firefly de temps en temps. D'ailleurs, Joss Whedon, si tu m'entends, PAR PITIE REDONNE VIE A CE TRESOR DE LA TELE!!! ...C'est bon, je me suis calmé. Alexis, sa fille, reste également la seule ado intelligente de la télé actuelle, et surtout la seule mineure qu'on a pas envie de baffer (les gamins dans les séries étant de plus en plus des têtes à claques).
Niveau police, rien à dire. Ils sont tous adorables, sympathiques, ça donne presque une image positive de la police new-yorkaise... et ça doit sûrement susciter quelques vocations, on a l'impression qu'ils passent leur temps à délirer entre deux enquêtes.
La saison finit toutefois sur une notre sombre, très très sombre même, avec le revirement de situation le plus inattendu de toutes les séries que j'ai regardées. Inutile de dire que je serai fidèle au poste en Septembre.
House - 7ème saison
C'est la première fois que je regarde House en "direct". J'ai regardé les six saisons précédentes en français, avec donc plusieurs mois de décalage, tout simplement parce que mon vocabulaire médical est limité en anglais, et que je n'avais pas envie de perdre des infos importantes de l'intrigues à cause de ça. Je me suis résolu à regarder la série avec des sous-titres français, chose que je déteste faire d'habitude... Mais au moins ça m'a permis de comprendre les cas médicaux.
Ils ont fait fort cette année. Très fort, même. J'ai encore le dernier épisode en tête, qui devrait annoncer une huitième saison où énormément de choses vont changer, la dynamique entre la plupart des personnages étant modifiée de manière considérable.
Tout d'abord, l'absence du personnage de 13 a été conséquent (il faut dire que tourner une suite de Tron, ça demande du temps). Les créateurs ont décidé de la remplacer par un personnage féminin campé par Amber Tamblyn. On s'est donc retrouvé avec une jeune étudiante en médecine très intelligente, mais à des années lumières du comportement des autres membres de l'équipe de House. Résultat: la pauvre en a bavé, et a décidé de se faire la malle une fois 13 de retour. Cette dernière a vite retrouvé ses marques, et l'épisode de son retour est sûrement l'un des meilleurs de la série. Moi qui n'aimais pas son personnage plus que cela, désormais je l'adore.
House, Cuddy et Wilson ne changent pas. Du moins, en théorie. Wilson tente toujours d'être l'ami d'un sociopathe malgré lui, tandis que House et Cuddy tentent de vivre une grande histoire ensemble. C'était touchant, mais cela sonnait faux la plupart du temps. House a passé les six premières saisons à canarder tout ce qu'il pouvait sur sa chef, et le voir tenter d'être gentil avec elle, c'était franchement surréaliste. Sans surprise, le couple ne tient pas, toutefois rien ne sera jamais plus comme avant. Et surtout, cela nous permet de voir un sentiment rare chez House: la jalousie. Ce n'est pas triste.
D'une manière générale, les épisodes étaient bons, très bons même. Mention spéciale à l'épisode où House est pris d'hallucinations totalement délirantes "à cause" de Cuddy, ainsi que l'épisode du retour de 13. Et j'attribue les félicitations du jury pour l'idée (stupide) de House de devenir un cobaye humain, donnant lieu à une des scènes les plus gores que j'aie jamais vues.
Ah oui, j'oubliais. Chase, Foreman et le "clone de Sarkozy". Totalement intiles. Dommage, Chase avait encore un peu d'intérêts aux côtés de Cameron, mais il rejoint désormais les deux autres guignols de bas étage.
Il semblerait que la prochaine saison soit la dernière... J'espère que non. Ou alors j'espère que si, à condition de tuer Taub de la pire manière possible.
Lone Star - 1ère saison
Dernière série du lundi, Lone Star. Qui ne verra jamais le jour en France, puisqu'aux States elle a duré... deux épisodes. Et c'est bien dommage.
C'était une des nouvelles séries les plus appréciées par les critiques. Malheureusement, il y a eu un gros inconvéniant: une campagne de promo quasi-nulle. Résultat, deux audiences absolument minables, et quand on sait que le Fox ne donne aucune chance aux bonnes séries qui commencent avec peu d'audience, l'annulation était hautement prévisible.
L'histoire était, je l'avoue, un peu banale au premier abord: un gars vit deux vies en parallèle, avec deux femmes qu'il aime, tout en essayant de faire fortune dans l'univers du pétrole. Non, ce n'est pas Dallas, même si l'action se passe au Texas.
Je n'ai regardé que le premier épisode, étant trop dégoûté par l'annulation pour regarder le second. C'est sûr que ça battait pas trois pattes à un canard, mais il y avait un potentiel énorme, sûrement de quoi devenir un des meilleurs dramas de la saison. Surtout qu'en plus, les producteurs avaient réussi à convaincre Andie MacDowell, excusez du peu, de venir rejoindre le cast de la série. Dommage, son personnage ne devait apparaître que plus tard dans la série.
L'occasion en tout cas de découvrir James Wolk, un jeune acteur formidable et charismatique, à qui je souhaite de retrouver très rapidement du boulot à la tête d'une série qui le révèlera à un plus grand public.
Les séries mises volontairement de côté:
- The Cape : Une série qui était pourtant dans ma liste des nouveautés à voir absolument, mais au vu des retours assassins suite au pilote, j'ai déchanté. J'étais très motivé de revoir Summer Glau sur le petit écran, mais déjà que l'histoire ne me plaisait pas plus que ça, je n'avais pas envie de regarder des scènes ratées. Et j'ai bien fait. La série a été annulée.
- Hawaii Five-0 : J'adore Hawaï, mais je n'aime pas trop les séries policières. J'ai eu l'occasion de regarder le premier épisode, mais j'ai pas du tout accroché. C'est une série policière comme les autres, avec de beaux décors, certes. Mais ce n'est pas assez pour me convaincre.
- Chase : Une autre nouvelle série que j'ai eu l'occasion de découvrir aux Etats-Unis. Je n'ai pas accroché. Le public américain non plus. Annulé.
- Mike & Molly : On m'en a dit du bien. J'avais trop de choses à regarder le lundi, j'ai donc laissé tomber.
- Mon oncle Charlie : Rien à cirer de ce sitcom, mais ravi que Charlie Sheen soit viré.
- Gossip Girl, 90210 : Et encore quoi? Vous voulez ma mort!?
Bilan de la saison télé 2010-2011: Dimanche (1/6)
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Premier post d'une série de six concernant mon propre bilan de la saison télé qui vient de se terminer aux Etats-Unis. Je ne mentionnerai ici que les séries que j'ai suivies. J'aime un peu tout les genres, tant que l'histoire me plaît, je suis preneur. Il y aura donc un peu de tout, sauf de la télé-réalité, que je ne regarde que si vraiment je n'ai rien d'autre à faire. Autant dire que ça n'arrive quasiment jamais, en dehors des moments où je suis tellement crevé que j'ai du temps de cerveau disponible...
Le dimanche est généralement un des jours de la semaine les plus pourris niveau diffusion, dépassé seulement par le vendredi. L'avantage, c'est que ça permet de commencer la semaine doucement. L'inconvéniant, c'est que le choix est limité, voire très limité. Bon, disons-le franchement, devant l'amas de télépoubelle sortant ce jour-là, il faut se rabattre sur ABC pour trouver quelques séries originales (à moins que vous soyez un fan du rouquin qui se la tape à Miami avec ses lunettes de soleil et ses répliques à deux balles).
Oh, avant de commencer, je le précise quand même: vu que je suis les séries depuis les States, vous serez forcément spoilé si vous suivez les séries depuis la France. Vous êtes prévenu...!
Brothers & Sisters - 5ème saison
Un des meilleurs dramas familiaux de ces dernières années, si ce n'est le meilleur. L'histoire de base est on ne peut plus classique, mais l'atout principal de la série est son casting cinq étoiles. On a du lourd, du très lourd: Calista Flockhart (Ally McBeal!), Rachel Griffiths (Brenda de Six Feet Under, inoubliable), Ron Rifkin (LE big bad d'Alias), et puis surtout Sally Field, qui campe le rôle de Nora Walker, la mère de famille que tout le monde (ou presque) rêverait d'avoir.
La 4ème saison s'était terminée sur un accident de voiture où le destin de plusieurs personnages était incertain. La 5ème saison a continué sur la lancée... un an plus tard. Ce petit bond dans le temps n'a malheureusement pas fait du bien à la série. La dynamique de la famille Walker n'est plus du tout la même. Adieu les repas en famille, qui permettaient de nous montrer les meilleures scènes de la série. A la place, des personnes qui se cherchent, qui essayent d'avancer avec les intrigues qu'on leur refile. Le départ de Rob Lowe ne m'a pas du tout gêné (je n'ai jamais vraiment aimé l'acteur, j'aimais encore moins le personnage), celui d'Emily VanCamp a par contre été beaucoup plus difficile à digérer pour ma part. Elle était mignonne, cette petite. Et puis surtout, son départ a précipité celui de Patricia Wettig. Holly était un rayon de fraîcheur entre deux intrigues chez les Walker. Et la pauvre, on lui refile une amnésie, une apprition ultra-succinte, puis un départ définitif à l'occasion du 100ème épisode de la série.
A ce moment-là, pour moi, c'était comme si je regardais une autre série. J'étais toujours un grand fan de la série, que je m'étais promis de regarde jusqu'au départ éventuel de Sally Field. Mais il manquait un petit quelque chose, l'étincelle de génie des quatre premières saisons avait disparu. Certains personnages sont délaissés, entre autres ceux de Kitty (puisque l'actrice voulait tourner moins d'épisodes) et de Saul (là par contre, aucune raison donnée...), alors que d'autres sont développés, j'ai envie de dire malheureusement. Et là, je pense surtout au personnage de Luc. Gilles Marini est lourdingue à souhait. J'ai détesté son personnage de pseudo French lover d'emblée, car il était stéréotypé à l'extrême. J'avais eu un peu d'espoir au moment où on apprenait qu'il n'avait pas de visa pour rester vivre près des Walker, mais il s'est avéré qu'il est la seule personne au monde à avoir obtenu une Green Card à la lotterie de manière instantanée, là où le processus normal prend au minimum un an et demi. Sa présence de plus en plus fréquente dans la 5ème saison m'a presque fait regretter Robert McCallister, le sénateur qui change d'avis toutes les dix minutes.
Le seul bon point de la saison a été l'arrivée de Brody. Enfin un partenaire sympathique pour Nora. Quiconque étant un apport de bonheur potentiel pour ma Nora est forcément quelqu'un de bien. Dommage que les créateurs de la série ont balancé le personnage aux orties pendant quelques épisodes avec une nième intrigue de paternité mise en doute. Ils font fort quand même, les Walker: d'abord il y a Rebecca qui est la fille cachée de William et de Holly mais qui en fait est la fille de Holly et d'un photographe (permettant ainsi à la Rebecca de coucher avec Justin, qui était encore officiellement son demi-frère deux épisodes auparavant!), ensuite il y a Ryan, qui est le fils caché de William et d'une sombre inconnue, et qui reste aujourd'hui le seul personnage de la série que j'ai envie d'effacer de ma mémoire, et là ils ajoutent Brody donc, qui s'avère être le père biologique de... Sarah, l'aînée de la famille. Qui bien sûr apprend la nouvelle, pète une durite pour finalement se réconcilier avec son "vrai" papounet quelques minutes avant la fin de la saison.
La saison finit donc sur le mariage "tant attendu" entre Sarah et Luc. Autant je déteste Luc, autant je suis content que ce mariage ait lieu, puisque cela permet ENFIN de rassembler toute la famille dans une même pièce, ce qui n'était pas arrivé depuis bien longtemps... L'occasion pour Nora d'officialiser son affection pour Brody, ce dernier lui avouant qu'il y a d'autres enfants de son côté (dont une fille à moitié tarée qui s'incruste le jour du mariage et qui fout involontairement le bordel au sein de la famille Walker). L'occasion pour Saul d'avancer enfin dans la vie en ayant la première relation sérieuse de sa vie, avec un gars joué par Richard Chamberlain qui plus est! L'occasion pour Kitty de tomber enceinte pour de vrai (après des années de tentatives vaines de procéation avec Robert, il peut se retourner dans sa tombe celui-là). L'occasion pour Kevin de montrer qu'il commence à prendre sa vie en main avec l'acquisition de deux enfants en trois épisodes (une adoptée et un biologique soi-disant mort-né). L'occasion de Justin de... heu... en fait Justin ne sert plus à rien depuis que Rebecca est partie. L'occasion pour Nora de rassembler toute sa petite famille et de se dire qu'elle est heureuse de vivre dans un joyeux bordel, le tout sur fond de Lady Gaga (je suis on ne peut plus sérieux!)
...Et l'occasion pour ABC de mettre fin à son seul drama de qualité du dimanche soir. Une sixième saison plus "light" avait été envisagée, mais finalement, la chaîne a opté pour mettre un terme aux aventures des Walker, avec un argument à la con qui se résume à "On a une dizaine de nouveaux dramas pour la rentrée, donc autant en retirer un de l'antenne et on veut pas zigouiller les housewives".
Une énorme déception que cette annulation... avec la légère satisfaction d'avoir eu un dernier épisode de saison qui ressemble à un dernier épisode de série. On ne saura malheureusement jamais ce que la fusion des familles de Nora et de Brody allait donner. On ne saura jamais également si Holly allait revenir de New York pour redonner un peu de vie à la série. On ne saura jamais enfin si Justin allait réellement être utile à quelque chose.
Quoiqu'il en soit, Nora Walker restera à jamais la maman télévisuelle que je rêverais d'avoir.
Desperate Housewives - 7ème saison
Faut-il encore présenter ces "Beautés désespérées"? Oui, c'est le nom que je donne à la série depuis que j'ai appris le titre de ce show au Québec. Une des traductions francophones de titres les plus sympas de l'histoire de la télé!
La première saison avait été bien sympa. La seconde l'était déjà un peu moins... et ça ne s'est pas arrangé avec le temps. C'est désormais une série que je regarde en deuxième partie de soirée, quand je suis fatigué et que je n'ai pas envie de trop réfléchir.
Comment résumer cette saison, tellement passionnante que je dois faire des efforts pour me souvenir des intrigues de la saison? Ah si, je me souviens d'une chose: Vanessa Williams a rejoint le cast pour jouer une housewife ressemblant vaguement à Eddie Britt, la blonde pulpeuse tuée quelques épisodes auparavant car le créateur de la série ne supportait plus l'actrice... Le nouveau personnage est plutôt sympathique, apporte un vent nouveau à la série et surtout s'intègre plutôt bien dans l'équipe fermée des housewives.
J'ai beau aimer Teri Hatcher (qui sera toujours pour moi la seule et unique Lois Lane de la télévision), j'aime de moins en moins son personnage. Elle est tombée bien bas cette année la Susan, puisqu'elle commence par gagner de l'argent en faisant du porno-chic, puis se fait écraser par la foule pendant une manifestation, pour se retrouver sans rein (non non, ce n'est pas une faute de frappe), le tout en louant sa maison à Paul Young, revenu à Wisteria Lane pour se venger des piplettes qui l'avaient accusé d'avoir tué une voisine il y a quelques années.
Marcia Cross est une actrice formidable qui, avec le personnage de Bree, a l'occasion de jouer un personnage normalement complexe. Là, elle passe la majeure partie de la saison à fricotter avec un pauvre gars joué par Brian Austin Green, qui en plus de devenir de plus en plus moche, est de plus en plus mauvais acteur. Ou comment gâcher le potentiel d'un personnage intéressant. La seule chose que je retiens de Bree cette saison, c'est qu'elle a aidé son fils Andrew à lutter contre l'alcoolisme. Andrew qui reste un des seuls personnages que j'apprécie dans cette série.
Eva Longoria, alias Gaby, a généralement le droit à obtenir les intrigues les plus nulles de la série, et ce saison après saison. Etrangement, cette fois-ci ça n'a pas été le cas au début. Il faut dire qu'elle apprend dès le début que suite à une bourde à l'hôpital, sa fille biologique se retrouve dans une autre famille. Cela permet d'avoir pour la première fois une Gaby beaucoup plus humaine, qui devient extrêmement touchante une fois que sa fille biologique est retrouvée puis disparaît alors qu'elle suit ses parents "adoptifs" à la frontière mexicaine. J'avoue avoir eu quelques frissons lors de son passage éclair de mère transférant les mémoires de sa fille sur une poupée qu'elle perdra d'une manière très dure. Malheureusement, l'épisode suivant la Gaby superficielle était de retour. Elle finit la saison par retrouver son beau-père violent qu'elle croyait mort... et qui se retrouve mort chez elle de toute façon.
Enfin, je garde le meilleur personnage pour la fin: celui de Lynette (Felicity Huffman étant une actrice du feu de Dieu). Mais cette année, elle se tape une intrigue tellement saoûlante que je ne me souviens même plus du déroulement exact. Il faut dire que la blondinette a dû auparavant combattre le cancer, affronter la crise d'adolescence de ses gamins, et a traversé tant bien que mal une grossesse tardive et très délicate. Là, elle passe son temps à jouer la femme de maison pendant que son mari bosse tellement bien qu'on lui propose un poste de prestige qui lui fait perdre la tête. Si bien que pour Lynette, je ne retiens qu'une chose: contre toute attente, elle et Tom décident de se séparer après plus de vingt ans de mariage... C'est la fin du seul couple qui tenait sans faute depuis le début de la série.
Hé bien, finalement j'en ai, des souvenirs! Bon, la série est de retour l'an prochain. J'aurais largement préféré voir le retour des Walker à la place, mais bon, les Beautés Désespérées restent mon guilty pleasure du début de semaine. Par contre, une chose est sûre: je ne regretterai pas du tout Wisteria Lane une fois que les beautés décideront de mettre fin à leurs aventures.
Les séries mises volontairement de côté:
- Les Simpson: Tout simplement parce que je connais la série en version française, et qu'en version originale je ne comprends rien sans devoir mettre les sous-titres. De toute façon je ne regarde pas les épisodes dans l'ordre, et ne suis pas plus pressé que ça de regarder des épisodes inédits.
- Rien d'autre, aucune nouvelle série n'étant sortie cette saison le dimanche (encore une fois, les séries de télé-réalité ne comptent pas... et ne compteront jamais).