Bilan de la saison télé 2010-2011: Jeudi (5/6)
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Dernière grosse journée de la semaine niveau diffusion, le jeudi est placé sous le signe des séries à grosse audience. Du moins, c'était le cas à l'époque pas si lointaine de séries comme Friends ou Urgences. Toutefois, la tradition se perpétue, et on y trouve de "gros" morceaux comme Les Experts, Bones ou Grey's Anatomy, pour ne citer qu'eux.
Grey's Anatomy - 7ème saison
J'ai fait mon deuil de ne plus espérer revoir Denny depuis bien longtemps. Par contre, je n'ai toujours pas digéré le final de la saison 6, monstrueusement bien filmé, avec une histoire de tireur fou qui a donné un sacré coup de punch à une série qui commençait à se fatiguer. Mais par contre... Pourquoi ils ont tué Charles? Pourquoi ils n'ont pas flingué Jackson? Et surtout, pourquoi, ô pourquoi n'en ont-ils pas profité pour virer ce bon à rien de Karev!?
Cette nouvelle saison est, d'une manière générale, milleure que les précédentes, même si le "petit truc" présents dans les premières saisons n'est toujours pas retrouvé. On est confronté à un staff qui se remet lentement de la fusillade, avec différents comportements selon les personnes impliquées. Ils en ont surtout profité pour propulser les "internes" Jackson et April. April est toute mignonne, un peu casse-pieds de temps en temps mais reste quand même attachante. Par contre, Jackson est toujours un "Karev-bis", autrement dit un mec qui ne sert à rien si ce n'est à sourire et à se mettre torse nu de temps à autre. Niveau nouveautés, peut mieux faire.
Focalisons-nous sur les autres personnages... Meredith et Derek passent à l'étape supérieure de leur relation, et tentent d'avoir un enfant. L'occasion de Meredith de tester son potentiel de mère, chose peu aisée quand on sait qu'elle travaille en parallèle sur un projet de traitement contre la maladie d'Alzheimer, maladie dont sa mère est morte il y a encore peu de temps (trois ans, c'est peu de temps pour la perte d'un être cher, même sur un petit écran). Le tout est corsé par divers événements, mais l'intrigue se poursuivra jusque dans les derneirs épisodes, avec un dénouement un peu trop facile à mes yeux, mais c'est juste un avis personnel.
Je ne vais pas m'attarder sur la douzaine de personnages principaux et sur le milliard de personnages récurrents. Je retiendrai que Karev ne sert toujours à rien, si ce n'est à bouffer du temps d'audience, alors que la Grey Junior devient de plus en plus supportable, si bien qu'elle pourrait bientôt devenir un de mes personnages favoris, du moins si elle arrive à obtenir une intrigue intéressante qui n'est pas basée sur une histoire de sentiments à la gomme. Christina est toujours complexe, mais gagne énormément en maturité et caractère. Je suis surpris d'ailleurs qu'ils n'ont pas pensé à renommer la série "Christina's Anatomy", tant le personnage brille par rapport aux autres. Bailey et le Chief ont été en retrait pendant quasiment toute la saison, respectivement dommage et tant mieux.
Par contre, il y a un personnage qui sort du lot, et pas qu'un peu, c'est celui de Callie. Sara Ramirez a dû pousser la gueulante, car pour la première fois depuis la seconde saison, j'ai trouvé son personnage intéressant. C'est peut-être cette histoire avec la charmante Arizona, qui lui permet de faire partie d'un des couples les plus mignons du Seattle Grace Hospital. Mais c'est avant tout grâce à un épisode, le meilleur de toute la saison, qui a l'originalité d'être... chanté.
En effet, Shonda Rhimes s'est levée un beau matin et a décidé que tous le cast de la série allait reprendre les morceaux les plus emblématiques du show durant un épisode "spécial". Il faut dire que certains acteurs ont la musique dans la peau, Sara Ramirez et Kevin McKidd en tête. Résultat, pendant 42 minutes, quasiment tout le monde a poussé la chansonnette. Oui, tout le monde, même Ellen Pompeo! Quant à Patrick Dempsey... bon, il a ouvert la bouche, mais je doute qu'il ait vraiment chanté. La bande-son est plutôt bonne, même si certains morceaux sont bien meilleurs que d'autres. Kevin McKidd par exemple a une superbe voix, mais n'a pas du tout le timbre pour chanter de la pop, c'est un peu comme si les Prêtres chantaient du Beyoncé.
...Parenthèse mot de rire, ça y est, j'imagine les Prêtres reprenant All The Single Ladies...!
Mention honorable pour la reprise de How To Save A Life par la totalité du cast de la série, et énorme bravo pour la reprise de The Story par Ramirez, dix fois mieux que la version originale. Par contre, le gros défaut de cet épisode musical a été la bêtise de couper les morceaux chantés par des scènes de dialogue complètement inutiles la plupart du temps.
Quant à l'épisode final, il est beaucoup moins chargé en émotions que celui de la saison précédente... Il s'appuie surtout sur des changements de dynamique au sein des différents couples. Autrement dit, rien de bien transcendant.
Au vu des audiences, la série a été reconduite pour une 8ème saison, que Patrick Dempsey voit actuellement comme la dernière. Affaire à suivre...
Private Practice - 4ème saison
Je ne regarde ce spin-off de Grey's Anatomy que pour une seule raison: Kate Walsh. Parce qu'elle est belle, elle joue bien, et le personnage d'Addison est intéressant. Du moins, c'était le cas au début...
Cette saison, à l'intar de la précédente, a été tellement pénible à regarder que je me retrouvais parfois à lire un bouquin tout en écoutant le déroulement des épisodes. La série se veut plus adulte, résultat les personnages pensent uniquement à deux choses: leur boulot, et coucher avec tout ce qui tombe sous la main. Je résume, bien sûr, mais c'est le cas.
Et cette année, un personnage en fait les frais, c'est celui de Charlotte. L'épisode du viol et le suivant sauvent la mise à une saison où rien ne se passe en dehors de cette sordide affaire de viol... Surtout que la pauvre a été violée par un malade (jusque là, pas de surprise) joué par Nicholas Brendon (oh, la pauvre... je la plains). Ah non, il y a eu aussi le suicide de la mère d'Addison, totalement inattendu, avec une Addison forcée de retourner malgré elle dans la demeure familiale pour les funérailles. L'occasion d'avoir un petit aperçu du background familial de la rouquine.
Sinon, je n'ai même pas envie de tenter de sauver un des autres personnages, car il n'y a rien à sauver. Franchement, ils pourraient annoncer la fin de la série que je n'en aurais rien à cirer, d'autant plus qu'une clause indique que si Private Practice se termine, Kate Walsh peut réintégrer Grey's Anatomy si elle le souhaite. Tout bénef, donc.
Si la saison trois se terminait sur une note dramatique, avec le décès du seul personnage masculin humain de la série, cette saison se termine d'une manière totalement soporifique. Vu que tout le monde a quasiment flirté/couché avec tout le monde, je me demande bien quels couples improbables ils vont bien pouvoir trouver pour la saison 5...
Nikita - 1ère saison
Un remake de la série canadienne, elle-même remake d'un film français. Le tout sur la CW, une chaîne sur laquelle ne passent que des merdes (et je pèse mes mots)... Et pourtant, j'ai accroché. Sacré miracle.
L'histoire principale est toute simple: un ancien agent secret décide de se retourner contre l'ancienne organisation secrète qui l'employait, et pour accomplir sa tâche, elle est aidée par une jeune femme qui elle aussi a des comptes à régler contre cette organisation qui lui a indirectement bousillé sa vie. Revenche, revenche, quand tu nous tiens...
Comme je le disais plus haut, la CW est connue pour être une chaîne d'ados diffusant des programmes totalement débiles, généralement des séries basées elle-mêmes sur d'autres séries d'autres chaînes qui ont bien marché dans le passé. C'est à cause d'eux que trois horreurs télévisuelles ont vu le jour dernièrement: Smallville, Supernatural et The Vampire Diaries. Ce sont eux qui ont permis il y a peu la naissance d'une série comique originale et très entraînante (Valentine), qu'ils ont très rapidement annulée faute de présence d'ados dans les épisodes.
C'est donc surprenant de voir une série "adulte" sur cette chaîne. Surtout, j'ai eu quelques réticences au début, la campagne promo ayant été tournée autour de Maggie Q en (très) petite tenue. D'accord, elle a une plastique très... appréciable, mais fort heureusement, ce n'est pas le focus principal de la série. Non non, nous ne sommes pas dans du porno chic, mais dans une histoire d'espionnage qui puise dans LA référence de ses derniers temps: Alias.
Et bizarrement, la sauce prend. Le début est un peu long à suivre, mais une fois les personnages bien cernés (du moins, c'est ce que l'on pense...), la série devient intéressante et certains épisodes sont du pain béni. Le cast a été choisi avec soin, les acteurs étant convaincants. Content que l'actrice Lyndsy Fonseca prenne du galon aussi rapidement, surtout que son personnage d'Alex a de multiples facettes et permet d'assister à de nombreux rebondissements.
Alors c'est sûr, certaines choses sont téléphonées. Oh, la petite Alex s'est fait un amoureux, on sait très bien qu'il ne survivra pas très longtemps. Oh, la petite Alex s'est fait une ennemie, on sait très bien que ça va mal finir (du moins on croire les doigts, l'ennemie en question étant à baffer... à moins que ce soit à cause du jeu peu convaincant de l'actrice?). Oh, Nikita s'est fait un ami, on sait très bien que c'est trop beau...
Néanmoins, on assiste quand même à de belles surprises, avec un épisode final terminant la première saison en fanfare, et permettant de commencer une saison 2 sur de nouvelles bases. La renouvellement de cette série a été une très bonne surprise, d'autant plus qu'il s'agit d'une des dernières confirmations de l'année.
Si vous aimez les séries qui bougent avec une histoire sympa, quand elle sera diffusée en France, petit conseil: foncez dessus. Ça vaut le coup.
My Generation - 1ère saison
Il s'agit ici de la meilleure surprise et de la plus belle déception de la saison.
Je n'ai entendu parler de cette série qu'à travers un matraquage médiatique à travers les rues de Manhattan. Quand j'y suis allé, en Septembre dernier, il y avait une pub pour cette série à chaque coin de rue ou presque. Je voyais d'ailleurs l'un des panneaux publicitaires depuis l'entrée de l'immeuble où j'ai résidé quelques jours.
J'ai été à la fois ravi et scandalisé par l'histoire: un groupe de jeunes ont été filmés à l'occasion de leur fête de fin d'études en 2000, puis ont été retrouvés dix ans plus tard. Des journalistes cherchent alors à comprendre comment cette génération a évolué en l'espace de dix ans. Un documentaire fictif très original... à ceci près qu'il s'agissait de l'un de mes projets d'écritures, qui commençait à prendre forme. Les sagouins!
Les acteurs jouent le même personnage en 2010 et en 2000, et certains ont une version 2000 très peu crédible en conséquence. Ils sont censés faire 18 ans, alors que certains en font aisément 25. Pour que le passage en 2010 soit plus clair, ils ont tous changé de coupe de cheveux et de vêtements, au moins c'est plus facile pour différencier les deux époques.
Le premier épisode a été diffusé la veille de mon départ des Etats-Unis, et j'ai regardé l'épisode en plein vol. C'était sympa à suivre, plutôt bien conçu. Des personnages un peu caricaturés, mais je me retrouvais un peu dans le personnage principal, joué par Michael Stahl-David (qui avait quasiment disparu de l'écran depuis Cloverfield). J'étais donc plutôt confiant dans la suite des choses, et attendais avec impatience le second épisode.
Mais voilà. La série a eu un bide d'audience monstrueux. Il faut dire qu'un documentaire fiction, sur une chaîne habituée à pondre des dramas à la limite du soap, ça ne passe pas forcément. Ensuite, une rétrospective de 2000-2010 centrée sur des lycéens débutant dans la vie active, ça ne concerne qu'une tranche limitée de la population, qui a d'autres chats à fouetter en ce moment (du genre survivre à la crise économique). Enfin, le second épisode commençait à montrer que toutes les intrigues ou presque tournaient autour d'histoires de coeur. LE faux-pas à ne pas faire. Quel dommage.
Au final, neuf épisodes ont été tournés, trouvables difficilement sur le Web. La série, de par son pitch, ne sera jamais diffusée en France. Pour le peu que j'ai vu, ce n'est pas un drame, étant donné que ces épisodes ne pourraient plaire qu'à ceux qui pourraient se retrouver dans un des neuf personnages principaux. La leçon à tirer, c'est que les jeunes étaient tous heureux en 2000, et galèrent tous en 2010. Hum, apparemment, la France est au même niveau que les Etats-Unis concernant cela...
Les séries mises volontairement de côté:
- Outsourced : Une sitcom dont j'ai vu la (longue) bande-annonce dans l'avion. Un jeune homme se retrouve à la tête d'un call-center en... Inde. J'ai boycotté de peur de me retrouver face à tous les stéréotypes indiens possibles et imaginables. J'ai vu juste. C'est pas avec des daubes pareilles que NBC trouvera le remplaçant de Friends.
- 30 Rock : Une sitcom toujours aussi sympa, avec une Tina Fey toujours aussi fantastique... mais avec un Alec Baldwin minable qui ne me donne toujours pas envie de regarder le moindre épisode. Dommage. Vraiment dommage.
- Fringe : Elle a été décalée au vendredi en milieu de saison... et vu que je n'ai aucune série programmée pour ce jour-là, j'en profiterai pour en parler demain! =)