Bilan de la saison télé 2010-2011: Mardi (3/6)
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On continue sur la lancée, en faisant un petit bilan des séries diffusées le mardi soir sur les écrans américains. Fort heureusement, il y en a beaucoup moins que la veille, le post sera donc un tantinet plus court...
Glee - 2ème saison
Aaah, Glee... La première saison avait été fort sympathique, j'ai décidé donc de continuer l'aventure avec ce High School Musical comportant de vraies chansons et des coiffures vraisemblables (quoique...)
Ici, le show a commencé vraiment très fort. Le premier épisode de la saison est formel: les p'tits jeunes ont pour objectif de conquérir la finale nationale du concours de "Glee Club" (le terme de chorale étant bien trop péjoratif). Ils ont donc une idée en tête: finir l'année à New York, et ils le chantent dès le début de la série. Chose énorme quand on regarde l'épisode en direct depuis New York, dans un bar à côté de Times Square qui a décidé de diffuser l'épisode pour l'occasion. Ça change de la chaîne sportive... Mais surtout ça laisse un souvenir indélébile dans ma p'tite cervelle. Ah, quinze jours aux Etats-Unis, et je n'ai qu'une envie, c'est d'y retourner... Soupir.
Bref. La série ne se prend pas trop la tête niveau intrigues, ce qui change des dramas pour ados que les chaînes diffusent. Les personnages principaux ont bien sûr quelques intrigues, mais rien de bien transcendant. Le plus important, ce sont les morceaux musicaux chantés. Et vu le fric fou qu'ils gagnent sur iTunes les lendemains de diffusion, ça ne m'étonne pas qu'ils profitent du filon.
En fait, le créateur de cette série avait eu l'idée, dix ans auparavant, d'une autre série pour ados baptisée Popular. Série qui est arrivée en France relativement tard et dans l'indifférence la plus totale (avec un doublage on ne peut plus calamiteux), alors qu'aux States elle a obtenu un succès phénoménal auprès des jeunes de l'époque. On suivait un groupe de jeunes piégés dans l'engrenage infernal des années lycée. Des personnages forts, attachants, dont certains totalement dingues (si je parle aux connaisseurs de Mary Cherry...). Et surtout, des épisodes tantôt drôles à en pleurer de rire, tantôt tristes à en pleurer tout court. Je me souviens encore parfaitement des deux épisodes de Noël, extrêmement touchants, ou encore de l'intrigue sur plusieurs épisodes où l'un des membres de la bande luttait contre la leucémie. Et pourtant, il y avait également des épisodes hilarants, comportant des parodies de diverses choses de l'époque tout en envoyant des tonnes et des tonnes de références pop.
Pourquoi j'en parle? Parce que Glee puise quasiment toutes ses idées de cette "vieille" série. Personne n'est ni gentil, ni méchant, tout le monde sort avec tout le monde, mais surtout les clans rivaux à l'intérieur de l'établissement sont une belle illusion. La principale différence vient du fait que tout ce petit monde se réunit dans une salle de chant, plutôt que dans la cafétéria du lycée. Sinon, j'ai vraiment l'impression de voir une sorte de "Popular, 10 ans après". Ce qui n'est pas pour me déplaire, puisqu'il s'agit d'une de mes séries comiques préférées, que je regarde encore de temps à autre avec plaisir.
Après, certains personnages sont plus attachants que d'autres. Pas de surprise en particulier cette saison, j'ai plutôt eu de nombreuses confirmations. Le personnage décalé de Brittany et toujours mon préféré (et de très très loin), celui de Rachel réussit toujours l'exploit de nous faire vivre de nombreuses émotions (admiration pendant dix minutes, dégoût pendant vingt minutes, pitié pendant cinq minutes et compréhension ensuite...). Quinn est toujours un personnage campé par une bonne actrice mais avec des intrigues totalement minables, tandis que Finn est bien trop mis en avant... sans parler du fait qu'on a parfois l'impression qu'il chante faux.
Kurt est un cas particulier. Je le dis de suite: je ne le porte pas du tout dans mon coeur. La voix de l'acteur est incroyable, il a eu une storyline qui lui a permis d'obtenir le respect de tous les critiques outre-Atlantique, mais alors... Qu'est-ce qu'il est à baffer! Entre sa coupe de cheveux pourrie, son style vestimentaire totalement à côté de la plaque et ses manières de diva toutes les dix minutes, si on n'a pas compris que le personnage était homo, on n'a rien compris du tout. Toutefois, Kurt a deux avantages. Tout d'abord, il a permis de faire connaissance avec le personnage de Blaine, apportant ENFIN une vraie voix masculine dans le groupe. Et surtout, je l'avoue en serrant les dents, mais presque tous les passages marquants de cette seconde saison le sont grâce à lui, l'épisode du mariage de son père étant par exemple tout simplement grandiose.
Mention particulière à l'épisode de Noël, qui permet d'apporter de très beaux morceaux de musique, le tout sur une intrigue de fin d'année typiquement "popularienne", avec une scène finale toute simple mais qui m'a ému aux larmes. Quand je dis que Brittany est un personnage formidable, je mâche sérieusement mes mots.
Une série comique drôle, émouvante, jamais prise de tête et permettant de découvrir quelques bons morceaux revisités (Fleetwood Mac!), je serai plus que présent pour la saison 3. En espérant qu'un coiffeur calmera un peu le style de Kurt...
V - 2ème saison
Ah, le remake d'une des meilleures séries de science-fiction de tous les temps!
V a toujours eu un souci énorme. Bon, d'accord, quelques personnages à baffer, mais surtout un souci de chaîne. ABC est une chaîne avant tout familiale (paraît-il), et je n'ai jamais compris pourquoi une série de science-fiction de ce genre était diffusée là-bas. C'est un peu comme si France 2 décidait de diffuser Buffy le mercredi à 20h50.
En conséquence, cette série a eu un mal énorme à trouver une audience stable. Est-ce parce que les promos étaient relativement rares? Possible. Est-ce le fait que la saison 2 a commencé en annonçant une date de diffusion au dernier moment? Probable. Est-ce du fait que la première saison, qui ne comporte que douze épisodes, a été scindée en deux au moment de la diffusion initiale? On brûle.
Tout cela joue en la défaveur de la série. Il y avait également un autre problème, de taille: les personnages. Ou plutôt, certains personnages. Elizabeth Mitchell et Morena Baccarin étaient incroyablement géniales, leurs persos respectifs étant tourmentés, pas forcément cernables... Mais surtout, elles devaient se taper un reste de casting à la limite entre le stéréotype pathétique et le nullissime affligeant. Je pense surtout à un prêtre qui n'en est pas forcément un, un dangereux terroriste qui ne ferait même pas peur à Porcinet, un journaliste ayant la trempe et le talent de Laurence Ferrari (...ce n'est pas un compliment), un fiston symbolisant toute la bêtise de la crise d'adolescence, et un nouveau père de famille absolument indigeste. Pour moi, c'est d'ailleurs ce dernier perso qui a tiré la série vers le bas. Il était déjà gonflant dans la première maison, mais Ryan Nichols a été un vrai connard pendant toute la seconde saison.
L'invasion des Visiteurs était attendue, mais s'est étirée sur la longueur, sans doute un peu trop. La véritable invasion ne commençant d'ailleurs qu'à la toute fin de la seconde saison. D'accord, Anna avait pour idée d'amadouer la race humaine avant de faire débarquer tout son peuple, mais dans la mini-série, en une heure et demi c'était bouclé. Là, elle a mis pas moins de vingt épisodes, avec toujours le même schéma: Je donne à l'humanité un cadeau cool, les Anti-Visiteurs tentent de prouver que le cadeau est empoisonné, je les double et finis par motrer à l'humanité que mon cadeau est méga-cool... jusqu'au prochain.
Peu d'évolution donc sur cette seconde saison, en dehors d'un tournant majeur dans la vie de l'agent Evans en plein milieu de saison, qui se retrouve à la tête du mouvement Anti-Visiteurs à l'échelle globale, le tout après quelques scènes qui permettaient de se souvenir à quel point la miss Mitchell peut nous émouvoir, et ce même si Lost est terminé. Oh, et puis il y avait aussi une putain de bonne musique, chapeau au compositeur.
Les producteurs ont tenté de rajouter de l'attrait à cette série en faisant venir un guest de la mort qui tue: Jane Badler, LA Diana de la série originale. Malheureusement, on ne l'a vue que bien trop peu. Moi je dis, ils auraient dû tuer trois ou quatre personnages inutiles pour augmenter le temps d'écran de Jane. Dommage, ils n'ont pas suivi mon conseil.
Vu les audiences calamiteuses, difficile de croire à une troisième saison. Et vu que j'ai parlé de la série au passé, inutile de dire que c'est ce qui est arrivé. Pourtant, beaucoup y ont cru, surtout que la seconde saison se termine par l'invasion "officielle" des Visiteurs. Hé bien, on ne saura jamais ce que cela aura donné.
No Ordinary Family - 1ère saison
Une petite nouveauté d'ABC, qui nous proposait ici un Heroes à la sauce familiale. Une famille typique américaine se retrouve avec de super-pouvoirs suite au crash de leur avion au beau milieu de la jungle.
D'accord, le concept n'est pas forcément original. On imagine immédiatement la suite des événements: la famille va tenter de cacher ce secret au reste du monde, tout en essayant de rendre service, avec l'aide d'un ou deux amis mis dans la confidence. Et c'est mot pour mot le résumé de toute cette saison.
Les personnages étaient tous sympathiques, ni plus ni moins. Bon, Julie Benz a toujours autant de charisme, ce qui fait qu'elle sortait légèrement du lot. Mais sinon, les épisodes étaient une suite d'histoires sans prétention, agréables à regarder, mais vite oubliées.
C'est dommage, car il y avait quand même un petit potentiel intéressant. Toutefois, là aussi, les choses ont trop traîné en longueur. Il a fallu deux épisodes seulement pour qu'ils commencent à rencontrer des gens susceptibles de dévoiler leur secret, et cela a été le cas non-stop jusqu'à l'avant-dernier épisode.
Amusant par contre de voir Stephen Collins (le père Camden dans 7 à la maison) dans un rôle de méchant, et de voir dans les derniers épisodes Lucy Lawless dans un tailleur qui change radicalement de la tenue de Xéna. J'ai été aussi ravi de retrouver la jolie frimousse de Autumn Reeser (dont le personnage de Katie était adorablement geek, au passage). Et... euh... Bah c'est tout.
Je n'ai pas été surpris d'apprendre l'annulation de la série, qui là encore s'est terminée en queue de poisson avec un dernier petit rebondissement qui pouvait laisser présager une seconde saison beaucoup plus intéressante, plus tournée vers l'action. Mais bon, il faut se rendre à l'évidence et espérer que la famille Powell s'en sortira mieux maintenant que les caméras sont tournées autre part...
Les séries mises volontairement de côté:
- Body of Proof : Dana Delany a prouvé dans Desperate Housewives qu'elle savait tout faire. J'étais très content d'apprendre qu'elle allait avoir le rôle-titre dans une nouvelle série originale. J'étais vachement moins content de découvrir que la série originale était un vulgaire copier-coller de Preuve à l'appui. Rendez-vous plutôt Jill Hennessy!
- The Good Wife : Il paraît que c'est bien. Mais ayant découvert le premier épisode il y a un mois seulement, je ne me voyais pas trop rattraper mon retard comme ça. Peut-être que je la regarderai cet été. S'il n'y a rien d'autre.
- NCIS : J'adore. Mais je les ai vus sur M6 dans le désordre, et je suis trop habitué aux voix françaises. Pas envie d'être déstabilité.
- Les Frères Scott : MWHAHAHAHAHAHA!!! Laissez-moi rire!