Le blog de Benji
19juin/11Off

Bilan de la saison télé 2010-2011: Dimanche (1/6)

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Premier post d'une série de six concernant mon propre bilan de la saison télé qui vient de se terminer aux Etats-Unis. Je ne mentionnerai ici que les séries que j'ai suivies. J'aime un peu tout les genres, tant que l'histoire me plaît, je suis preneur. Il y aura donc un peu de tout, sauf de la télé-réalité, que je ne regarde que si vraiment je n'ai rien d'autre à faire. Autant dire que ça n'arrive quasiment jamais, en dehors des moments où je suis tellement crevé que j'ai du temps de cerveau disponible...

Le dimanche est généralement un des jours de la semaine les plus pourris niveau diffusion, dépassé seulement par le vendredi. L'avantage, c'est que ça permet de commencer la semaine doucement. L'inconvéniant, c'est que le choix est limité, voire très limité. Bon, disons-le franchement, devant l'amas de télépoubelle sortant ce jour-là, il faut se rabattre sur ABC pour trouver quelques séries originales (à moins que vous soyez un fan du rouquin qui se la tape à Miami avec ses lunettes de soleil et ses répliques à deux balles).

Oh, avant de commencer, je le précise quand même: vu que je suis les séries depuis les States, vous serez forcément spoilé si vous suivez les séries depuis la France. Vous êtes prévenu...!

 

Brothers & Sisters - 5ème saison

Un des meilleurs dramas familiaux de ces dernières années, si ce n'est le meilleur. L'histoire de base est on ne peut plus classique, mais l'atout principal de la série est son casting cinq étoiles. On a du lourd, du très lourd: Calista Flockhart (Ally McBeal!), Rachel Griffiths (Brenda de Six Feet Under, inoubliable), Ron Rifkin (LE big bad d'Alias), et puis surtout Sally Field, qui campe le rôle de Nora Walker, la mère de famille que tout le monde (ou presque) rêverait d'avoir.

La 4ème saison s'était terminée sur un accident de voiture où le destin de plusieurs personnages était incertain. La 5ème saison a continué sur la lancée... un an plus tard. Ce petit bond dans le temps n'a malheureusement pas fait du bien à la série. La dynamique de la famille Walker n'est plus du tout la même. Adieu les repas en famille, qui permettaient de nous montrer les meilleures scènes de la série. A la place, des personnes qui se cherchent, qui essayent d'avancer avec les intrigues qu'on leur refile. Le départ de Rob Lowe ne m'a pas du tout gêné (je n'ai jamais vraiment aimé l'acteur, j'aimais encore moins le personnage), celui d'Emily VanCamp a par contre été beaucoup plus difficile à digérer pour ma part. Elle était mignonne, cette petite. Et puis surtout, son départ a précipité celui de Patricia Wettig. Holly était un rayon de fraîcheur entre deux intrigues chez les Walker. Et la pauvre, on lui refile une amnésie, une apprition ultra-succinte, puis un départ définitif à l'occasion du 100ème épisode de la série.

A ce moment-là, pour moi, c'était comme si je regardais une autre série. J'étais toujours un grand fan de la série, que je m'étais promis de regarde jusqu'au départ éventuel de Sally Field. Mais il manquait un petit quelque chose, l'étincelle de génie des quatre premières saisons avait disparu. Certains personnages sont délaissés, entre autres ceux de Kitty (puisque l'actrice voulait tourner moins d'épisodes) et de Saul (là par contre, aucune raison donnée...), alors que d'autres sont développés, j'ai envie de dire malheureusement. Et là, je pense surtout au personnage de Luc. Gilles Marini est lourdingue à souhait. J'ai détesté son personnage de pseudo French lover d'emblée, car il était stéréotypé à l'extrême. J'avais eu un peu d'espoir au moment où on apprenait qu'il n'avait pas de visa pour rester vivre près des Walker, mais il s'est avéré qu'il est la seule personne au monde à avoir obtenu une Green Card à la lotterie de manière instantanée, là où le processus normal prend au minimum un an et demi. Sa présence de plus en plus fréquente dans la 5ème saison m'a presque fait regretter Robert McCallister, le sénateur qui change d'avis toutes les dix minutes.

Le seul bon point de la saison a été l'arrivée de Brody. Enfin un partenaire sympathique pour Nora. Quiconque étant un apport de bonheur potentiel pour ma Nora est forcément quelqu'un de bien. Dommage que les créateurs de la série ont balancé le personnage aux orties pendant quelques épisodes avec une nième intrigue de paternité mise en doute. Ils font fort quand même, les Walker: d'abord il y a Rebecca qui est la fille cachée de William et de Holly mais qui en fait est la fille de Holly et d'un photographe (permettant ainsi à la Rebecca de coucher avec Justin, qui était encore officiellement son demi-frère deux épisodes auparavant!), ensuite il y a Ryan, qui est le fils caché de William et d'une sombre inconnue, et qui reste aujourd'hui le seul personnage de la série que j'ai envie d'effacer de ma mémoire, et là ils ajoutent Brody donc, qui s'avère être le père biologique de... Sarah, l'aînée de la famille. Qui bien sûr apprend la nouvelle, pète une durite pour finalement se réconcilier avec son "vrai" papounet quelques minutes avant la fin de la saison.

La saison finit donc sur le mariage "tant attendu" entre Sarah et Luc. Autant je déteste Luc, autant je suis content que ce mariage ait lieu, puisque cela permet ENFIN de rassembler toute la famille dans une même pièce, ce qui n'était pas arrivé depuis bien longtemps... L'occasion pour Nora d'officialiser son affection pour Brody, ce dernier lui avouant qu'il y a d'autres enfants de son côté (dont une fille à moitié tarée qui s'incruste le jour du mariage et qui fout involontairement le bordel au sein de la famille Walker). L'occasion pour Saul d'avancer enfin dans la vie en ayant la première relation sérieuse de sa vie, avec un gars joué par Richard Chamberlain qui plus est! L'occasion pour Kitty de tomber enceinte pour de vrai (après des années de tentatives vaines de procéation avec Robert, il peut se retourner dans sa tombe celui-là). L'occasion pour Kevin de montrer qu'il commence à prendre sa vie en main avec l'acquisition de deux enfants en trois épisodes (une adoptée et un biologique soi-disant mort-né). L'occasion de Justin de... heu... en fait Justin ne sert plus à rien depuis que Rebecca est partie. L'occasion pour Nora de rassembler toute sa petite famille et de se dire qu'elle est heureuse de vivre dans un joyeux bordel, le tout sur fond de Lady Gaga (je suis on ne peut plus sérieux!)

...Et l'occasion pour ABC de mettre fin à son seul drama de qualité du dimanche soir. Une sixième saison plus "light" avait été envisagée, mais finalement, la chaîne a opté pour mettre un terme aux aventures des Walker, avec un argument à la con qui se résume à "On a une dizaine de nouveaux dramas pour la rentrée, donc autant en retirer un de l'antenne et on veut pas zigouiller les housewives".

Une énorme déception que cette annulation... avec la légère satisfaction d'avoir eu un dernier épisode de saison qui ressemble à un dernier épisode de série. On ne saura malheureusement jamais ce que la fusion des familles de Nora et de Brody allait donner. On ne saura jamais également si Holly allait revenir de New York pour redonner un peu de vie à la série. On ne saura jamais enfin si Justin allait réellement être utile à quelque chose.

Quoiqu'il en soit, Nora Walker restera à jamais la maman télévisuelle que je rêverais d'avoir.

 

Desperate Housewives - 7ème saison

Faut-il encore présenter ces "Beautés désespérées"? Oui, c'est le nom que je donne à la série depuis que j'ai appris le titre de ce show au Québec. Une des traductions francophones de titres les plus sympas de l'histoire de la télé!

La première saison avait été bien sympa. La seconde l'était déjà un peu moins... et ça ne s'est pas arrangé avec le temps. C'est désormais une série que je regarde en deuxième partie de soirée, quand je suis fatigué et que je n'ai pas envie de trop réfléchir.

Comment résumer cette saison, tellement passionnante que je dois faire des efforts pour me souvenir des intrigues de la saison? Ah si, je me souviens d'une chose: Vanessa Williams a rejoint le cast pour jouer une housewife ressemblant vaguement à Eddie Britt, la blonde pulpeuse tuée quelques épisodes auparavant car le créateur de la série ne supportait plus l'actrice... Le nouveau personnage est plutôt sympathique, apporte un vent nouveau à la série et surtout s'intègre plutôt bien dans l'équipe fermée des housewives.

J'ai beau aimer Teri Hatcher (qui sera toujours pour moi la seule et unique Lois Lane de la télévision), j'aime de moins en moins son personnage. Elle est tombée bien bas cette année la Susan, puisqu'elle commence par gagner de l'argent en faisant du porno-chic, puis se fait écraser par la foule pendant une manifestation, pour se retrouver sans rein (non non, ce n'est pas une faute de frappe), le tout en louant sa maison à Paul Young, revenu à Wisteria Lane pour se venger des piplettes qui l'avaient accusé d'avoir tué une voisine il y a quelques années.

Marcia Cross est une actrice formidable qui, avec le personnage de Bree, a l'occasion de jouer un personnage normalement complexe. Là, elle passe la majeure partie de la saison à fricotter avec un pauvre gars joué par Brian Austin Green, qui en plus de devenir de plus en plus moche, est de plus en plus mauvais acteur. Ou comment gâcher le potentiel d'un personnage intéressant. La seule chose que je retiens de Bree cette saison, c'est qu'elle a aidé son fils Andrew à lutter contre l'alcoolisme. Andrew qui reste un des seuls personnages que j'apprécie dans cette série.

Eva Longoria, alias Gaby, a généralement le droit à obtenir les intrigues les plus nulles de la série, et ce saison après saison. Etrangement, cette fois-ci ça n'a pas été le cas au début. Il faut dire qu'elle apprend dès le début que suite à une bourde à l'hôpital, sa fille biologique se retrouve dans une autre famille. Cela permet d'avoir pour la première fois une Gaby beaucoup plus humaine, qui devient extrêmement touchante une fois que sa fille biologique est retrouvée puis disparaît alors qu'elle suit ses parents "adoptifs" à la frontière mexicaine. J'avoue avoir eu quelques frissons lors de son passage éclair de mère transférant les mémoires de sa fille sur une poupée qu'elle perdra d'une manière très dure. Malheureusement, l'épisode suivant la Gaby superficielle était de retour. Elle finit la saison par retrouver son beau-père violent qu'elle croyait mort... et qui se retrouve mort chez elle de toute façon.

Enfin, je garde le meilleur personnage pour la fin: celui de Lynette (Felicity Huffman étant une actrice du feu de Dieu). Mais cette année, elle se tape une intrigue tellement saoûlante que je ne me souviens même plus du déroulement exact. Il faut dire que la blondinette a dû auparavant combattre le cancer, affronter la crise d'adolescence de ses gamins, et a traversé tant bien que mal une grossesse tardive et très délicate. Là, elle passe son temps à jouer la femme de maison pendant que son mari bosse tellement bien qu'on lui propose un poste de prestige qui lui fait perdre la tête. Si bien que pour Lynette, je ne retiens qu'une chose: contre toute attente, elle et Tom décident de se séparer après plus de vingt ans de mariage... C'est la fin du seul couple qui tenait sans faute depuis le début de la série.

Hé bien, finalement j'en ai, des souvenirs! Bon, la série est de retour l'an prochain. J'aurais largement préféré voir le retour des Walker à la place, mais bon, les Beautés Désespérées restent mon guilty pleasure du début de semaine. Par contre, une chose est sûre: je ne regretterai pas du tout Wisteria Lane une fois que les beautés décideront de mettre fin à leurs aventures.

 

Les séries mises volontairement de côté:

- Les Simpson: Tout simplement parce que je connais la série en version française, et qu'en version originale je ne comprends rien sans devoir mettre les sous-titres. De toute façon je ne regarde pas les épisodes dans l'ordre, et ne suis pas plus pressé que ça de regarder des épisodes inédits.

- Rien d'autre, aucune nouvelle série n'étant sortie cette saison le dimanche (encore une fois, les séries de télé-réalité ne comptent pas... et ne compteront jamais).